Wirecard s'envole après un investissement de Softbank

FRANCFORT, 24 avril (Reuters) - Le titre Wirecard gagnait près de 7% mercredi matin à la Bourse de Francfort, les investisseurs saluant la décision du géant technologique japonais Softbank d'acheter une part de 5,6% dans le spécialiste allemand des paiements électroniques pour quelque 900 millions d'euros.

Vers 08h20 GMT, l'action avançait de 6,9% à 132,00 euros, affichant la plus forte hausse de l'indice Stoxx 600 et du Dax, l'indice vedette de la Bourse de Francfort. Cette envolée permet à la valeur de quasiment revenir à l'équilibre depuis le début de l'année (-0,75%).

Début février, elle avait accusé un repli de plus de 35% par rapport au dernier cours de 2018 après la publication à partir de janvier dans le Financial Times d'articles évoquant de possibles malversations financières et irrégularités comptables de la part d'employés du groupe allemand à Singapour.

Fin mars, un audit indépendant a exclu toute faute grave chez Wirecard, ce qui a conduit le groupe à déposer une plainte contre le Financial Times et l'un de ses journalistes, des éléments qui avaient contribué à la remontée du titre.

L'investissement de Softbank dans Wirecard est vu comme un vote de confiance dans l'entreprise fondée en 1999 à Munich, qui pourra avec son nouvel actionnaire japonais développer ses activités en Asie.

Dans le cadre de l'accord avec Softbank, Wirecard émettra des obligations qui pourront être converties en 6,92 millions de ses actions, soit actuellement 5,6% de son capital, exclusivement à destination d'une filiale de Softbank.

Le prix de conversion de 130 euros par action représente une prime de 5% par rapport au cours de clôture de Wirecard mardi. Les actionnaires du groupe allemand seront appelés à se prononcer sur cette émission d'obligations convertibles lors de l'assemblée générale du 18 juin.

Dans le cadre de leur partenariat stratégique, Softbank aidera notamment Wirecard à se développer dans le domaine des paiements numériques au Japon et en Corée du Sud. (Caroline Copley, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)