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Morning Meeting

Wall Street et le dix ans américain jettent un froid sur la Bourse de Paris

La Bourse de Paris est attendue en baisse dans le sillage du recul de Wall Street et de la hausse du rendement de l’emprunt américain à 10 ans. Cinq sociétés du Cac 40 présentent leurs trimestriels, en attendant ceux de Facebook.

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Wall Street et le dix ans américain jettent un froid sur la Bourse de Paris

Par John Wiburg

Publié le 25 avr. 2018 à 08:28

A l’instar de leurs homologues américains hier soir, les investisseurs européens devraient être tentés de prendre prétexte des tensions sur le rendement des emprunts outre-Atlantique pour procéder à des prises de bénéfices après plus de quatre semaines de hausse d’affilée. La séance sera par ailleurs animée par cinq publications trimestrielles au sein de l’indice Cac 40, ainsi que par les résultats de Credit Suisse, Boeing et Facebook. A Paris, le contrat future mai sur indice Cac 40 perd 32 points à environ 30 minutes de l'ouverture.

Envolée des coûts de Caterpillar et Alphabet

A Wall Street, le Dow Jones a terminé en baisse de 1,7% et le Nasdaq Composite de 1,7% hier soir alors que des entreprises considérées comme des baromètres de l’activité économique, comme Caterpillar ou Alphabet, ont mis en garde contre la hausse de leurs coûts. L’action Caterpillar a chuté de plus de 6%, le géant des engins de chantier et d’exploitation minière ayant notamment prévenu que la hausse du coût des matières premières devrait peser sur ses marges après les taxes sur l’acier et l’aluminium annoncées par Donald Trump. Les valeurs technologiques sont également concernées par la forte augmentation de leurs investissements à l’image d’Alphabet, la maison mère de Google, qui a terminé en baisse de près de 5%.

Le 10 ans américain passe les 3%

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Les craintes concernant les performances à venir des sociétés sont également alimentées par la forte hausse du rendement des emprunts d’Etats américains, moins chers et plus rentables que les obligations d'entreprises. Celui du T-Bond a franchi à la hausse le seuil des 3% pour la première fois depuis janvier 2014, avant de clôturer à 2,983%. Cette poussée est alimentée par une conjonction de craintes concernant l’inflation, l’augmentation des émissions des emprunts d’Etat pour financer la réforme fiscale et les hausses des taux de la Fed.

Sur le front des matières premières, le baril de Brent de la mer du Nord est repassé sous les 74 dollars, à 73,80, alors que la perspective d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien écarte, pour l’instant, le risque de sanctions. A Washington, le président Emmanuel Macron a proposé à Donald Trump de revoir l’accord signé en 2015 afin d’éviter une sortie des Etats-Unis. Donald Trump devrait annoncer la décision de son administration sur la question le 12 mai. Le marché attend par ailleurs à 16h30 la statistique pétrolière hebdomadaire américaine.

Du côté des valeurs, Kering a annoncé une très forte hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre, porté par un nouveau bond des ventes de Gucci, et s’est montré confiant sur le reste de l’année malgré « des bases de comparaison élevées et des effets de change défavorables ».

STMicroelectronics a annoncé des résultats supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre et dit tabler sur une nouvelle amélioration pour le trimestre en cours, tirée par une demande robuste sur la plupart de ses marchés. Le groupe table par ailleurs sur une faible demande pour les smartphones au premier semestre.

Atos a confirmé l’ensemble de ses objectifs pour 2018, après avoir vu son chiffre d’affaires reculer au premier trimestre par rapport à la même période de 2017, en raison notamment d'un problème « imprévu d’exécution managériale en Amérique du Nord ».

Air Liquide a enregistré une accélération de sa croissance à données comparables au premier trimestre, au-delà des attentes des analystes, grâce à une conjoncture favorable dans l’ensemble de ses marchés. Comme la plupart des multinationales tenant leurs comptes en euros, l’entreprise a cependant subi d'importants effets défavorables de change sur la période.

John Wiburg

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