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Cédric O veut un « Conseil de l'ordre des journalistes »

Le secrétaire d'Etat au Numérique, milite pour la création d'un conseil de déontologie pour lutter contre les fake news et la désinformation. Celui-ci pourrait être saisi par n'importe quel citoyen, et émettre des avis publics sur lesquels l'Etat s'appuierait pour prendre des sanctions.

Cédric O considère que des médias comme Russia Today (RT) ou Sputnik, sous influence russe, fragilisent la démocratie
Cédric O considère que des médias comme Russia Today (RT) ou Sputnik, sous influence russe, fragilisent la démocratie (Jacques Witt/SIPA)

Par Les Echos

Publié le 26 juin 2019 à 10:40

L'Etat revient à la charge avec son projet de conseil de déontologie pour les journalistes. Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O a exhorté mardi soir la profession à s'organiser pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation via une nouvelle organisation. « Je considère qu'il doit y avoir un Conseil de l'ordre des journalistes, des journalistes entre eux, qui prennent des décisions et qui disent à l'Etat : vous devez retirer l'agrément de tel ou tel canard, mettre des avertissements. », explique le secrétaire d'Etat dans une interview à Reuters.

A ses yeux, il ne revient pas à l'Etat de sanctionner les médias diffusant de fausses nouvelles. « Mais à un moment, devant la menace contre la démocratie, on le fera », a-t-il poursuivi. « Ce sera le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) ou une autorité indépendante qui va décider ce qu'est une infox ou pas. » « On n'en est pas du tout là », a-t-il toutefois nuancé.

Obligation de résultat

Un rapport commandé par Françoise Nyssen en octobre et remis fin mars au gouvernement propose que, face à un contenu journalistique qu'il juge critiquable, un citoyen ait un autre recours que la saisine du juge ou de l'éditeur, via ce conseil. En cas de manquement éthique ou déontologique, le même conseil pourra émettre « des avis qui pourraient être rendus publics ».

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Cédric O considère que des médias comme Russia Today (RT) ou Sputnik, sous influence russe, fragilisent la démocratie. « Moi je considère qu'il y a un risque monstrueux », explique celui qui a remplacé Mounir Mahjoubi début avril. « Et donc il y a une obligation de résultat de la société. C'est aux journalistes de le faire, ce n'est pas à l'Etat de le faire. S'ils ne le font pas, ce sera l'Etat qui le fera, au bout du bout. »

Pour lutter contre les fausses nouvelles (« fake news » ou « infox »), le Parlement avait adopté à l'automne une série de textes qui permettent notamment de saisir le juge des référés pour empêcher la manipulation de l'information en période électorale.

Source Reuters

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