Quizz en famille : quelle est la différence entre le hautbois et le basson ?

Le hautbois et le basson appartiennent tous les deux à la famille des instruments à vent. Leurs sonorités ont des ressemblances, tout en étant bien distinctes. Alors, hautbois ou basson ? On vous propose un quizz, à faire en famille, pour enfin ne plus les confondre.

Dans Pierre et le loup de Prokofiev, le grand-père est représenté par le hautbois

Faux. C’est le basson qui endosse le rôle du grand-père dans le conte musical de Prokofiev. Sa tessiture grave l’y prédispose. Le hautbois est bien plus aigu, et personnifie le canard à cause de sa sonorité un peu nasillarde. Cette différence de hauteur se retrouve dans la longueur des instruments : le hautbois est beaucoup plus petit que le basson, qui compte environ 2,50 mètres de tube ! Pour être maniable, il est replié en deux grâce à un coude en métal à sa base. Le basson est-il l’instrument le plus grave de l’orchestre ? Non, il battu par le contrebasson, encore plus long et donc replié cette fois à ses deux extrémités. Le contrebasson descend même plus bas que les contrebasses ! C’est à lui que Ravel confie la mélodie au début de son Concerto pour la main gauche, pour créer un effet sombre, légèrement inquiétant.

A lire aussi

 

Le basson et le hautbois se tiennent de la même façon

Faux. Le hautbois se tient devant soi à la verticale, comme une clarinette, avec laquelle certains le confondent parfois pour cette raison. Pour le basson, en revanche, on croise le bras gauche devant soi, comme à la flûte traversière. Sauf que la flûte reste horizontale, alors que le basson est en diagonale. Une position pas facile à garder au vu du poids de l’instrument. Les bassonistes s’aident donc d’une courroie accrochée autour de leur cou.

A lire aussi

 

Le hautbois et le basson ont tous les deux le même type d’anche, qui conditionne leur sonorité

Vrai. Sans l’anche, pas de son. Avec l’anche seule, on obtient un « pouët” amusant, mais qui ne fera pas une mélodie ! Fixé au corps de l’instrument, cette lamelle de roseau qu’on appelle l’anche vibre sous les lèvres du musicien. Elle communique cette vibration au reste de l’instrument qui peut alors émettre des notes de musique. Le principe est le même à la clarinette… mais le son est très différent. Car l’anche de clarinette n’a qu’une seule lamelle (anche simple) quand le hautbois et le basson en ont deux (anche double). Voilà le secret de cette sonorité si particulière ! L’anche est donc essentielle pour ces instruments. Sa forme et même son ancienneté changent le son. Voilà pourquoi on voit les hautboïstes et les bassonistes de haut niveau tailler leurs anches eux-mêmes, et décider avant un concert de jouer avec une anche neuve ou une plus ancienne déjà “faite”. Un peu comme les chaussons de pointes d’une danseuse !

A lire aussi

 

Dans l’orchestre, les deux instruments sont placés au même endroit.

Quasiment. Hautbois et basson font partie de la sous-famille des “bois”, comme la flûte et la clarinette. Cela fait référence à leur matériau d’origine. Si la flûte traversière est aujourd’hui en métal, le hautbois est resté en ébène, et le basson est aussi en bois. Ces instruments sont tous installés les uns à côtés des autres dans l’orchestre symphonique. On ne sépare pas les pupitres, donc le piccolo est assis près des flûtes, et la clarinette basse près des clarinettes. Selon l’œuvre, le nombre d’instruments à vent varie, et ils peuvent donc être placés sur une ou deux lignes. Il arrive ainsi que les bassonistes soient assis derrière les hautboïstes, ou qu’au contraire ils soient au bout de la ligne, les clarinettistes les séparant.

A lire également

 

Le hautbois est le premier à jouer sur scène dans un orchestre

Vrai. Le hautbois donne le la pour accorder l’orchestre. Parce qu’on l’entend bien, mais aussi parce que c’est l’un des instruments les plus difficiles à accorder. Tous les autres se calquent donc sur lui. Un privilège que n’a pas le basson ! Mais, ensuite, n’importe quel instrument peut avoir l’honneur de commencer l’œuvre. Là, c’est le compositeur qui choisit. Et il arrive que ce soit… le basson, comme dans la Symphonie Pathétique de Tchaïkovsky ou Le Sacre du Printemps de Stravinsky.

Le solo de basson au début du Sacre du Printemps de Stravinsky
 

Sixtine de Gournay

 

Plus d’articles sur les instruments