Le Versailles du Pays de Galles vendu aux enchères pour seulement 1,1 million d’euros

Le Versailles du Pays de Galles vendu aux enchères pour seulement 1,1 million d’euros
Le manoir de Kinmel Hall, un des joyaux du patrimoine gallois, vient d'être vendu aux enchères pour à peine plus d'un million d'euros © Allsop

Vide depuis 20 ans et laissé à l'abandon, le manoir de Kinmel Hall, surnommé le Versailles du Pays de Galles, nécessitait l'intervention de nouveaux investisseurs. Grâce à sa vente aux enchères le 13 mai dernier pour 1,1 million d'euros, l'édifice s'apprête à changer de propriétaires, ce qui augure des restaurations à la hauteur de sa dégradation très avancée.

Le Versailles du Pays de Galles s’apprête-t-il à renaître de ses cendres ? C’est en tout cas ce qu’espèrent les Amis de Kinmel Hall qui avaient alerté en mars dernier sur l’état de délabrement de ce joyau gallois, pourtant classé parmi les monuments historiques britanniques les plus importants. Le 13 mai dernier, le manoir, situé au nord du pays, a enfin trouvé un acheteur pour 950 000 livres sterling (soit 1,12 million d’euros). Relativement faible pour un bâtiment aussi ancien et aussi vaste, ce prix s’explique par l’état catastrophique de cet édifice du XIXe siècle et le coût exorbitant de sa restauration à venir.

Une restauration titanesque

Si l’identité de l’acquéreur reste pour l’instant inconnue, il semblerait tout de même que celui-ci soit originaire de la région de la ville de Conwy, à proximité de l’édifice. Il faut dire que peu d’enchérisseurs, c’est-à-dire trois, se bousculaient au portillon pour racheter ce manoir de style français, construit en 1876, des mains de la société Acer Properties Ltd. L’entreprise est accusée par les défenseurs du patrimoine local d’avoir laissé le monument à l’abandon et de ne pas avoir entrepris les travaux nécessaires.

Le manoir présente un état de délabrement très avancé © Allsop

Le manoir présente un état de délabrement très avancé © Allsop

Le coût de la rénovation a cependant de quoi faire pâlir les investisseurs, même les plus fortunés. Lors du lancement de la campagne de financement participatif « La résurrection de Kinmel Hall » en mars dernier, les Amis du château estimaient en effet que le coût total de la remise en état du bâtiment pourrait s’élever à près de 35 millions d’euros. Cela explique également en partie pourquoi le château, estimé à 850 000 livres (soit environ 986 690 euros), n’a pas atteint des sommets lors de sa vente aux enchères. Cette vente est une seconde chance pour le monument dessiné par William Eden Nesfield dont les jardins ont été réalisés par son père, William Andrews Nesfield, et son frère Arthur Markham Nesfield, qui a lui-même effectué une grande partie du jardin royal de Regent’s Park de Londres. Espérons que cet acheteur mystérieux saura rendre sa superbe à la plus grande country house du Pays de Galles encore debout, qui fait partie de l’histoire du patrimoine britannique. Cela sera également l’occasion de l’ouvrir de nouveau au public, en mettant ainsi un terme à 20 ans de fermeture complète.

La restauration de Kinmel Hall pourrait avoisiner les 35 millions d'euros © Allsop

La restauration de Kinmel Hall pourrait avoisiner les 35 millions d’euros © Allsop

@ newsletters

La sélection expo
Chaque semaine découvrez nos expositions coup de cœur, nos décryptages exclusifs et toutes les infos pratiques.

S'inscrire à la newsletter
newsletters

Retrouvez toute la Connaissance des arts dans vos mails

Découvrir nos newsletters