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Co-working : Miguel McKelvey, l'« architecte » de WeWork, sur le départ

Une page se tourne chez WeWork : l'entrepreneur, qui a fondé l'entreprise avec Adam Neumann en 2010, va la quitter à la fin du mois. Moins médiatique que son binôme, il est néanmoins considéré comme le père du design et de la formule si particulière de l'ancienne gloire du co-working.

Miguel McKelvey s'est occupé de l'agencement, du design et du « storytelling » qui caractérisent les centaines de milliers d'emplacements de WeWork.
Miguel McKelvey s'est occupé de l'agencement, du design et du « storytelling » qui caractérisent les centaines de milliers d'emplacements de WeWork. (M.ASTAR/SIPA)

Par Basile Dekonink

Publié le 5 juin 2020 à 19:39Mis à jour le 5 juin 2020 à 22:27

Il n'y aura bientôt plus de fondateurs chez WeWork. Huit mois après le départ d'Adam Neumann, évincé après la cotation ratée de la start-up, Miguel McKelvey a annoncé qu'il quitterait l'entreprise à la fin du mois. Moins médiatique que son binôme, il n'en est pas moins considéré comme l'« architecte » de l'ancienne gloire du co-working.

Retour à la fin des années 2000, à New York : après la crise des subprimes, nombre d'indépendants sont en mal de locaux abordables et adaptés à leur besoin. Deux amis, Adam Neumann et Miguel McKelvey, vont saisir la balle au bond en proposant en plein Brooklyn de petites surfaces au design travaillé, accompagnées de toute une gamme de produits et services.

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WeWork est officiellement fondé en 2010 et va connaître une trajectoire fulgurante. Les deux cofondateurs sont complémentaires : Adam Neumann, charismatique et visionnaire, lève des millions - puis des milliards - auprès des investisseurs ; Miguel McKelvey, architecte de formation, s'occupe de l'agencement, du design, de la « formule » et du « storytelling » qui caractériseront les centaines de milliers d'emplacements que la start-up finira par investir à travers le monde.

Cure d'austérité

La suite de l'histoire est connue. Critiquée pour son business model incertain et pour sa gouvernance, l'ancienne 'décacorne' ne convainc pas Wall Street et doit renoncer en catastrophe à sa cotation. Sous l'égide de SoftBank, son principal actionnaire, une nouvelle équipe dirigeante a entamé il y a quelques mois une cure d'austérité et WeWork a vu sa folle valorisation réduite drastiquement - de 47 milliards de dollars en septembre à 2,9 milliards aujourd'hui.

A la différence d'Adam Neumann, Miguel McKelvey avait, jusqu'ici, conservé son poste de « chief culture officer » malgré la tutelle de SoftBank, qui détient désormais 80 % du capital à la faveur du plan de sauvetage accepté en octobre.

Son départ, « l'une des décisions les plus difficiles de sa vie », fait suite à ceux du directeur de la technologie (CTO) Shiva Rajaraman, du responsable de l'immobilier Aaron Ellison et de plusieurs membres du board - sans oublier Adam Neumann. Il marque surtout la fin d'un chapitre entamé il y a dix ans.

Basile Dekonink

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