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ENQUETE : La BoE relèvera ses taux en mai, selon une majorité d'économistes

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ENQUETE : La BoE relèvera ses taux en mai, selon une majorité déconomistes | Crédits photo : Shutterstock (Shutterstock)

Par Reuters

Publié le 18 avr. 2018 à 11:51

par Jonathan Cable

LONDRES, 18 avril (Reuters) - La Banque d'Angleterre (BoE) relèvera son principal taux directeur à 0,75% en mai, prévoit la quasi-intégralité des 76 économistes interrogés par Reuters, et cette hausse sera suivie d'une autre de 25 points de base juste avant la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne en début d'année prochaine.

Peu après le vote en faveur du Brexit en juin 2016, la BoE avait d'abord choisi de réduire son taux directeur de 25 points de base à 0,25%, un plus bas historique. En novembre dernier, elle a finalement opté pour une remontée progressive de ce taux, une décision considérée à l'époque par la plupart des économistes comme une erreur.

A la lumière des déclarations récentes de responsables de la BoE et d'indicateurs macroéconomiques relativement favorables, une écrasante majorité des 76 économistes interrogés du 10 au 17 avril, à l'exception de sept d'entre eux, pense que la banque va relever son taux, actuellement à 0,5%, le 10 mai, date de la publication de son rapport trimestriel sur l'inflation.

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Selon une majorité d'économistes, 37 sur 62, le principal taux directeur de la Banque d'Angleterre sera d'au moins 1,0% d'ici la fin du premier trimestre 2019. La prévision médiane donne un taux à un niveau toujours faible de 1,25% sur les derniers mois de 2019.

La récession redoutée après le vote en faveur du Brexit ne s'est pas produite et l'économie britannique a mieux résisté que prévu. La probabilité médiane d'une récession est seulement de 10% cette année.

Le chômage au Royaume-Uni est tombé à son plus bas niveau depuis 1975 sur les trois mois à février, selon les données officielles publiées mardi. Les salaires ont cependant moins progressé que l'inflation.

La BoE s'attend à ce que la baisse du chômage commence à faire grimper les salaires plus rapidement, principale raison l'ayant amené à anticiper un relèvement de ses taux plus rapide qu'elle ne le pensait auparavant.

"Les données de février concernant le marché du travail nous donnent l'espoir qu'une hausse soutenue des salaires réels est désormais une éventualité et devrait contribuer à une nouvelle hausse des taux d'intérêt en mai", a déclaré Ruth Gregory de Capital Economics.

L'INFLATION DEVRAIT RALENTIR

Des progrès ont été réalisés sur la période de transition après le Brexit en mars 2019 mais le débat est loin d'être clos avec l'UE sur leurs futurs liens commerciaux.

La probabilité d'un Brexit désordonné, c'est-à-dire sans accord, n'est cependant que de 20%, un niveau inchangé cette année.

Si la livre sterling s'est nettement dépréciée à la suite du vote pour le Brexit, la devise britannique s'est depuis redressée.

L'inflation devrait ainsi s'atténuer et atteindre une moyenne de 2,5% cette année, avant de ralentir à 2,1% au cours des deux années suivantes, une prévision inchangée par rapport à l'enquête du mois dernier.

L'inflation a reculé de manière inattendue en mars en Grande-Bretagne, au rythme annuel de 2,5%, le plus faible depuis un an, a annoncé mercredi l'institut britannique de la statistique (ONS).

La hausse des salaires, de son côté, devrait dépasser l'inflation cette année et la suivante, selon l'enquête Reuters.

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Les prévisions de croissance sont également inchangées, avec un produit intérieur brut (PIB) attendu en hausse de 1,5% en 2018 et 2019, des chiffres globalement conformes aux prévisions du FMI publiées mardi.

Plus de 90% des 31 économistes interrogés ont déclaré que le différend commercial entre la Chine et les Etats-Unis affecterait également la croissance du Royaume-Uni, et deux d'entre eux s'attendent à ce que l'impact soit significatif.

Mais pour beaucoup d'économistes, les négociations sur le Brexit restent le principal risque. (Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

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