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Chèque alimentaire : le ministre de l'Agriculture veut cibler les 18-25 ans

Les options concernant le chèque alimentaire pour ceux qui subissent une « inégalité nutritionnelle » sont toujours en discussion. Julien Denormandie propose de cibler 1 million de jeunes et de leur verser 50 euros par mois.

Julien Denormandie veut que le chèque alimentaire aille en priorité aux jeunes en situation d'inégalité nutritionnelle.
Julien Denormandie veut que le chèque alimentaire aille en priorité aux jeunes en situation d'inégalité nutritionnelle. (Jacques Witt/SIPA)

Par Isabelle Couet

Publié le 21 avr. 2021 à 10:56Mis à jour le 21 avr. 2021 à 17:49

Le chèque alimentaire promis en décembre dernier par Emmanuel Macron , lors de sa troisième rencontre avec les 150 citoyens de la Convention pour le climat , verra-t-il le jour ? Interrogé ce mercredi matin sur RMC et BFMTV à ce sujet, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a déclaré que « le travail n'était pas finalisé », tout en assurant que « depuis trois mois, on a avancé ». En clair, plusieurs propositions sont toujours à l'étude ; Matignon et l'Elysée n'ont pas tranché.

« Huit millions de Français subissent une inégalité nutritionnelle », a exposé le ministre. « Ils doivent donc avoir accès à plus de produits de qualité, frais, locaux. L'idée du chèque consiste à ce que nous participions au financement de ces achats alimentaires-là. L'enjeu financier est important, voire très important », a poursuivi Julien Denormandie.

Cibler les jeunes de 18-25 ans

Jusqu'ici, les coûts des options en discussion variaient de 200-300 millions d'euros jusqu'à 4 milliards. Le ministre de l'Agriculture, sur une ligne différente de celle du ministère de l'Economie et des Finances, avait lui-même initialement proposé de consacrer 3 milliards d'euros au chèque alimentaire dans le cadre du plan de relance .

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Ce mercredi, Julien Denormandie a défendu un scénario dans lequel les jeunes de 18 à 25 ans en situation « d'inégalité nutritionnelle » seraient prioritaires, dans le cadre d'un déploiement par étapes. Soit une population cible estimée à environ 1 million de personnes. Il a par ailleurs affirmé qu'un chèque de 50 euros par mois pouvait effectivement répondre à l'objectif d'améliorer la qualité du panier moyen des jeunes, alors que peu de chiffres précis ont circulé jusque-là.

Faire le plus simple possible

Les questions pratiques relatives à l'utilisation du chèque et aux types de commerce où le dépenser - magasins bios, supermarché, marché, etc. - sont toujours débattues. L'idée étant de faire le plus simple possible (ou le moins compliqué) mais en s'assurant que ce chèque soit dépensé sur les bons produits, notamment ceux du territoire.

« L'une des pistes, si on cible les jeunes, serait de passer par des outils du numérique, une plateforme où l'on accède à des paniers de produits [répondant aux critères recherchés] », a avancé Julien Denormandie.

A Bercy, on ne fait pas de commentaires. Le ministère de l'Economie et des Finances avait, lui, dans l'idée de confier le dispositif aux Centres communaux d'action sociale (CCAS), auxquels 5 millions de personnes ont accès. L'Etat payerait la différence entre un panier alimentaire normal et un panier répondant aux critères durables (bio, label rouge, IGP, etc.) définis par la loi « Egalim » de 2018.

Isabelle Couet

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