Publicité
Tribune

Freelance, un métier pour les jeunes diplômés !

TRIBUNE// Freelance durant six ans, Hannah Peters a fondé Digi Atlas en 2018 pour accompagner les indépendants. Face à un marché du travail en berne, elle encourage les jeunes diplômés à se lancer dans l'aventure du freelancing et apporte des conseils pour bien démarrer.

Face à un contexte économique particulier, le freelancing peut permettre aux jeunes diplômé.e.s d'avoir une première expérience professionnelle.
Face à un contexte économique particulier, le freelancing peut permettre aux jeunes diplômé.e.s d'avoir une première expérience professionnelle. (iStock)
Publié le 12 avr. 2021 à 13:00Mis à jour le 13 févr. 2023 à 16:18

En France, le nombre de personnes se lançant dans des études supérieures ne cesse de croître d'année en année. La hausse se maintient d'ailleurs depuis dix ans, et 2,73 millions d'étudiant.e.s ont été comptabilisé.e.s à la rentrée 2019-2020. C'est plus de 234.000 personnes qui ont rejoint, en l'espace de cinq ans, les bancs de la faculté, des classes préparatoires parmi tant d'autres options !

Résultat : le nombre de jeunes diplômé.e.s. augmente également, prêt.e.s à investir le marché du travail, à̀ vivre leurs premières expériences professionnelles. Et face à̀ un contexte économique particulier, un poil inquiétant, les entreprises deviennent de plus en plus frileuses face au recrutement. Une solution se profile alors pour les jeunes : devenir freelance.

Certaines professions et secteurs d'activité se prêtent bien à ce mode de travail, notamment dans les métiers du digital, tels que les développeurs, chefs de projet, designers, rédacteurs, etc. Mais aussi tous les métiers de consultation et ceux dits libéraux.

Mon premier emploi : je suis jeune diplômé.e.s et je vais le créer

Publicité

Alors, confrontés à̀ une réalité économique que l'on n'avait pas vraiment imaginée, qui peut contrarier le projet professionnel que l'on avait en tête, le freelancing apparaît comme une belle porte d'entrée vers un monde professionnel qui continue tout de même de tourner puisque les entreprises ont toujours des besoins, des projets, des idées à mûrir et auxquelles donner vie. Avec un budget restreint, trop serré pour envisager d'embaucher une personne en poste fixe et de prendre en charge les frais qui vont avec, les chefs d'entreprise incluent davantage les autoentrepreneurs dans leurs plans.

C'est également une façon d'accumuler de l'expérience, de toucher à̀ de multiples secteurs et missions et d'augmenter son employabilité. Tout en appréciant la relation client sous un angle nouveau, et en affinant son choix de vie professionnelle. Peut-être que cela ne sera qu'un passage, un premier pas en tant qu'actif.ve, le temps de trouver une autre option.

Les premières étapes pour travailler à̀ son compte

Comment devenir freelance ?

Tout commence par des démarches administratives, et le choix d'un statut juridique : quelle forme d'entreprise dois-je choisir ? Quel sera mon statut d'autoentrepreneur ?

Tout dépend du projet, de la taille de l'entreprise qu'on envisage, s'il s'agit d'une création ou d'une reprise, etc. Et bonne nouvelle : la création d'entreprise, elle, est gratuite !

Pour lancer une entreprise, c'est très simple ; rendez-vous sur le site de l'URSSAF, pour faire en ligne la demande de création d'entreprise. C'est sur ce même site que l'on déclare chaque mois ou trimestre son chiffre d'affaires (même s'il est de 0 euro), et paie les cotisations sociales qui en découlent. Leur taux dépendra de l'activité choisie.

D'ailleurs, en parlant de cotisations, comment bénéficier de l'Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise (Acre) ? Elle peut permettre de réduire ses charges sociales pendant douze mois. La demande se fait soit lors de son dépôt de dossier de création d'entreprise ou de reprise, soit jusqu'à̀ 45 jours après ce fameux dépôt.

Enfin, une fois que les papiers sont faits, que l'aventure est prête à̀ commencer, il faut faire de l'organisation une alliée proche. Elle sera très utile. Un tableau de bord clair et dédié à chaque tâche de son entreprise est recommandé (sur Notion ou Trello par exemple). Et il ne faut pas négliger sa protection sociale, c'est primordial de penser à une bonne mutuelle.

Contrairement à̀ ce que l'on peut entendre, la gestion administrative n'est pas un monstre, il suffit de savoir l'appréhender : choisir un logiciel de facturation (comme Henrri, gratuit, pratique, rapide), pour suivre ses devis, relances, factures peut être un gain de temps par exemple.

Officiellement à la tête d'une entreprise, c'est parti pour une vie plus libre !

Place au travail, mais avant tout, il faut définir la spécialisation et les missions. C'est important de créer une hiérarchie, qui permettra d'identifier lesquelles mettre en avant en priorité et lesquelles envisager ou refuser si l'occasion se présente.

Publicité

Maintenant, les tarifs sont à définir. Cette étape aurait pu arriver plus tôt, dans la partie administrative, mais elle peut également dépendre d'une prestation à l'autre, selon le niveau d'expérience ou les outils utiles. Il ne faut pas oublier de prendre en compte les charges fixes mais aussi le matériel, les abonnements professionnels, les potentiels déplacements : l'objectif est bien sûr d'être rentable !

Comment fixer son taux journalier (TJM) quand on est freelance ?

Il se définit comme le montant moyen de la rémunération que devra verser le client à un freelance ou à un travailleur indépendant par jour de travail. La fixation du taux journalier moyen est une opération très délicate. En effet, le prix proposé ne doit pas faire fuir les clients tout en restant à la hauteur de la qualité de la prestation.

Il y a plusieurs types de freelances : celles et ceux qui facturent au temps travaillé (à la journée, demi-journée, heure), et celles et ceux qui font des forfaits.

Est-ce qu'il ne serait pas l'heure de décrocher une mission ?

Pour cela, il faut identifier les supports sur lesquels se présenter et se rendre visible quand on est freelance : à commencer par utiliser le réseau existant pour développer son autoentreprise. Nous avons tous.tes une sphère proche, déjà engagée, qui croit souvent en nous et qui veut nous aider. Et c'est un super point de départ ! Car un message a vite fait de passer de bouche-à-oreille et arriver dans celle d'une personne intéressée. Alors, il ne faut pas hésiter à̀ parler de son entreprise autour de soi, auprès de ses communautés (physiques et digitales) existantes, pour lancer sa notoriété.

Et surtout, les réseaux sociaux : LinkedIn, Instagram, Facebook, Twitter, Pinterest, YouTube… Toutes ces plateformes sociales peuvent être utiles pour créer un profil professionnel et trouver des missions. Car une chose est sûre : il est bien plus simple de convertir une personne déjà séduite qu'une qui ne vous connaît pas du tout. Il serait donc dommage de les laisser de côté. De plus, les réseaux sociaux sont un bon moyen de présenter ses réalisations, ses idées, son expertise et de créer du lien avec des prospects.

Enfin, pour mettre en avant ses prestations et son univers, il est bien sûr possible de créer son propre espace, personnalisé, par le biais d'un site Web dédié. Internet est une toile, pour mener ses objectifs à bien.

Voilà déjà quelques clés pour entrer dans la vie active en créant son premier poste, il ne reste plus qu'à se lancer !

Hannah Peters, fondatrice de Digi Atlas

Publicité