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Tantôt l’un, tantôt l’autre

 L’annonce des bonnes performances annuelles du constructeur aéronautique a été mitigée par celle d’une nouvelle charge sur l’A400M et de l’ouverture de nouvelles négociations avec les clients. Le dividende proposé sera en hausse.  

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Tantôt l’un, tantôt l’autre | Crédits photo : Airbus Group (Airbus Group)

Par Delphine Tillaux

Publié le 22 févr. 2017 à 13:44

C’est une vieille histoire que celle des publications d’Airbus: quand ce n’est pas l’opérationnel qui déplait, c’est les risques sur l’A400M, ou inversement. Du coup, la bonne/mauvaise nouvelle c’est qu’il y en a toujours un des deux pour peser ou soutenir le titre. A l’image des annonces du jour, la réaction boursière est balancée. Entre les très bonnes performances opérationnelles du constructeur aéronautique d’un côté et, de l’autre, la nouvelle alerte lancée par le groupe sur le programme de l’avion militaire A400M, le cœur des investisseurs balance. Il faut dire que les performances sous-jacentes réalisées par Airbus ont été bien au-delà des attentes du consensus, sur tous les plans : chiffre d’affaires, résultat opérationnel ajusté, cash et même hausse du dividende. Si la partie commerciale avait déjà rassuré en ce qui concerne ses progrès en matière des montées en cadences pour les nouveaux programmes A320neo et  A350 XWB, les marges ont un peu souffert de la transition entre ceo et neo et de la courbe d’apprentissage sur l’A350. Mais dans ce dernier cas, la direction a également rassuré sur le fait que le pic de « dilution »  dû à l’A350 avait été atteint. Pour montrer sa confiance en l’avenir, la direction a d’ailleurs l’intention d’aller au-delà de sa politique de distribution de résultats habituels avec un dividende de 1,35euro (ce qui ne fait toutefois pas d’Airbus une valeur de rendement…).

Un nouveau round de négociations

A l’opposé, si une nouvelle charge était attendue pour le programme de l’A400M, le groupe en a rajouté une couche de 1,2 milliard sur le seul quatrième trimestre, portant le total à 2,2 milliards sur l’année. « Au second semestre 2016, de nouveaux défis sont apparus pour réaliser le renforcement des capacités militaires, et la direction a réévalué le coût industriel du programme en incluant désormais une estimation d’un risque commercial », a précisé la direction. Et pour l’avenir, « des défis demeurent quant au développement des capacités contractuelles, à la sécurisation de commandes suffisantes à l’export dans les temps, à la réduction des coûts ainsi qu’au risque commercial, qui pourrait s’avérer significatif » et « au vu des pertes cumulées du programme A400M, le Conseil d’administration a mandaté la direction à réengager des discussions avec les clients pour plafonner l’exposition restante ». Le groupe va retourner discuter avec les Etats-clients de l’appareil pour « dérisquer » définitivement le programme. La situation n’est pas aujourd’hui celle de 2009, quand les discussions avec les Etats et une modification des termes du contrat faisaient peser un risque de faillite sur Airbus, a toutefois indiqué la direction.

Delphine Tillaux

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