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La cyberattaque touche des géants des matières premières

+ VIDEO. Groupes de négoce, opérateurs portuaires, transporteur maritime, sociétés pétrolières et minières… La liste des entreprises du secteur des « commodities » victime du virus est longue.

Par Muryel Jacque

Publié le 28 juin 2017 à 13:39

Plusieurs grandes entreprises du secteur des matières premières, acteurs essentiels aux rouages du commerce mondial, ont été victimes de la vague de cyberattaques massives qui a figé mardi .

Des géants du négoce de produits agricoles comme le chinois Cofco et l’américain Archer-Daniels-Midland (ADM) en font partie. Cofco International a été affecté par ce virus qui bloque les ordinateurs et demande une rançon pour en rétablir l’accès, et certaines opérations de trading effectuées à partir de son « desk » de Genève en Suisse auraient été stoppées.

Sur Twitter, un journaliste argentin rapporte que le déchargement dans le port argentin du Grand Rosario, utilisé notamment par Cofco (et ses filiales Noble Agri et Nidera), aurait été perturbé. Ce port, situé à 300 kilomètres au nord-ouest de Buenos Aires, est l’un des plus importants d’Argentine pour les exportations de céréales et de soja.

Chez ADM, un petit nombre d’ordinateurs ont été mis hors service après l’attaque informatique, mais cela n’aurait pas eu d’impact sur le cours normal des activités, signale le groupe cité par Bloomberg.

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Des conteneurs qui risquent de s’acumuler

D’autres ports dans le monde ont rencontré des difficultés. Comme à Bombay, où le gouvernement indien a confié que les opérations dans le plus grand port à conteneurs du pays étaient affectées. L’infection des systèmes informatiques du transporteur danois Moller-Maersk a paralysé les activités du groupe dans son terminal privé situé dans le port de la mégalopole indienne.

« Il est à prévoir que des conteneurs entrants et sortants pourraient s’accumuler », en attendant que l’activité reprenne normalement, reconnaît le ministère de la Marine indienne cité par l’AFP.

Moller- Maersk est l’un des plus grands groupes maritimes au monde. L'armateur a fait savoir mercredi qu’il était incapable, pour l’heure, de prendre de nouvelles commandes. « En raison de la disponibilité réduite de certains de nos systèmes, nous avons également des problèmes dans le traitement des commandes qui ont été prises juste avant l’attaque », révèle Vincent Clerc, le directeur commercial de Maersk Line cité par Reuters.

Aux Pays-Bas, 17 terminaux maritimes pour conteneurs de la compagnie APM Terminals, filiale de Maersk, ont aussi été atteints par une panne informatique, dont deux à Rotterdam.

La Russie et l’Ukraine particulièrement touchées

En Russie, le groupe pétrolier russe Rosneft a été l’un des premiers à dire que ses serveurs avaient été ciblés, sans toutefois que sa production soit perturbée.

Un autre groupe russe, le sidérurgiste Evraz a également été visé mais, comme Rosneft, sans que cela trouble la production.

En Ukraine, le site de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl n’a pas été épargné. L’Agence de sûreté nucléaire ukrainienne a avoué qu’« en raison de la déconnexion temporaire des systèmes d’exploitation Windows, des contrôles de la radiation sur le site industriel [étaient] effectués manuellement ».

Le gouvernement ukrainien assure mercredi que l’attaque a été « arrêtée ». « La situation est sous contrôle total des spécialistes en cybersécurité, qui travaillent à restaurer les données perdues », a-t-il indiqué dans un communiqué

La Russie et l’Ukraine ont été particulièrement pénalisées par cette campagne de « cyberextortion » qui a eu lieu deux mois après une cyberattaque mondiale sans précédent. Les dégâts semblent toutefois pour l’instant bien moindres qu’en mai.

Vidéo : Plusieurs multinationales victimes d'une nouvelle cyberattaque

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