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Fillon reste le candidat préféré des patrons

Les trois principaux candidats ont été auditionnés mardi par le Medef. Marine Le Pen participait pour la première fois à cet exercice.

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Francois Fillon ce mardi matin lors de l’audition devant le Medef.

Par Marie Bellan

Publié le 28 mars 2017 à 18:21

Le Medef avait réuni un casting de choix ce mardi à Paris. Marine Le Pen , le programme d’Emmanuel Macron et François Fillon se sont succédés devant les adhérents de l’organisation patronale pour répondre aux questions de plusieurs chefs d'entreprises. Pour Marine Le Pen, il s'agissait d'une première, car la présidente du FN, déjà candidate à la précédente élection présidentielle , n’avait pas été invitée à ce même exercice en 2012. Celle-ci n’a pas hésité à s’opposer frontalement et à plusieurs reprises à ses interlocuteurs. Il faut dire que les mesures proposées par le FN ont de quoi donner des sueurs froides à certains chefs d’entreprises : retraite à 60 ans, sortie de l’euro , barrières douanières... Une panoplie de propositions très éloignées des recommandations formulées par le Medef. « Ca reste un programme de repli et avec des mesures non financées, comme la retraite à 60 ans ; c’est incohérent », a dénoncé le président du Medef, Pierre Gattaz, à la fin des auditions.

Il en a été tout autrement avec François Fillon, chaleureusement applaudi. Le candidat de la droite reste le favori des patrons. Baisse drastique de la dépense publique (100 milliards), suppression de 500.000 postes de fonctionnaires, abandon de l’ISF, abrogation des 35 heures. Le candidat Les Républicains coche toutes les cases. Et Pierre Gattaz n’a pas caché sa préférence : « C’est François Fillon qui défend le plus clairement le retour au plein emploi ». Peu importe ses ennuis judiciaires, au Medef, on s’en tient aux propositions de François Fillon qui était accompagné pour l’occasion par Viviane Chaine Ribero, présidente de la Fédération Syntec, membre du bureau exécutif du Medef et possible candidate à la succession de Pierre Gattaz.

Prudence de Macron

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Emmanuel Macron a cherché pour sa part à se différencier de ses deux principaux concurrents. En critiquant d’abord le protectionnisme défendu par Marine Le Pen. Et en soulignant ensuite que les propositions de François Fillon n'étaient pas toujours réalistes, notamment sur la baisse de la dépense publique : « Il ne faut pas promettre des choses qui sont intenables », a-t-il indiqué, « 60 milliards d’économies c’est possible ». Mais pas 100 milliards, selon le candidat d’En Marche.

Cette prudence n’a été pas du goût de Pierre Gattaz qui est « resté sur sa faim » en considérant le programme d’Emmanuel Macron , notamment sur la partie coût du travail. Le président du Medef voit d’un mauvais œil le bonus malus que le candidat d’En Marche veut instaurer sur les contrats courts. Et estime que les baisses de charges promises, couplées à un basculement du CICE feront « augmenter le coût du travail ». En réalité, la fin du crédit d’impôt n'augmentera pas le coût du travail mais devrait, comme l’a souligné l’institut Rexecode, augmenter l’assiette imposable des entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. Enfin, le Medef reproche aux baisses de charges d’Emmanuel Macron d’être ciblées sur les bas salaires (elles vont toutefois jusqu’à 2,5 SMIC) alors que François Fillon promet une baisse sur l’ensemble de l’échelle des salaires.

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