Smartphones : le chinois Xiaomi perd Hugo Barra, son vice-président à l'international
Hugo Barra, qui avait quitté Google pour rejoindre le fabriquant chinois il y a trois ans et demi, retourne dans la Silicon Valley.
Par Claude Fouquet
C’est par le biais d’un tweet renvoyant sur son compte Facebook qu’Hugo Barra, le vice-président à l'international du fabriquant chinois de smartphones Xiaomi, a annoncé son départ et son prochain retour aux Etats-Unis.
« Mes trois années et demi passées chez Xiaomi ont été la plus grande aventure de ma vie. Maintenant, il est temps de rentrer à la maison », a écrit sur Twitter celui qui, en 2013, avait quitté Google où il s’occupait alors de la division Android.
Et d’expliquer, sur Facebook, que « pour lui comme pour beaucoup de personnes en Chine », le « Festival du printemps » (la période du Nouvel an chinois) est souvent synonyme de changement et de nouveau départ et qu’il quitterait son poste « début février ». Et, qu’après une période de repos nécessaire, liée sans doute au fait que ses fonctions ont pesé sur sa santé, il commencera une nouvelle aventure dans la Silicon Valley.
Huho Barra restera un conseiller du fabricant chinois. Il sera remplacé par Xiang Wang, le vice-président senior de Xiaomi.
Son départ pour la Silicon Valley est donc un retour aux sources donc pour ce Brésilien de 40 ans qui, depuis son arrivée chez Xiaomi, est parvenu à hisser le constructeur parmi les premières marques chinoises, au point d'être parfois comparé à Apple. De fait, sur Facebook, il explique notamment que sa décision intervient à un moment ou Xiaomi est en bonne position pour asseoir son poids international. Et ce, alors que le groupe vient de faire ses premiers pas sur le marché américain via une présence remarquée au CES de Las Vegas. Et qu’il est présent dans une vingtaine de pays, dont l'Inde qui est devenu son marché le plus dynamique.
Perte de vitesse
Pour autant, si le discours se veut flatteur, la réalité est un peu moins brillante. Numéro un en Chine en 2015, Xiaomi a, depuis, perdu du terrain sur son marché domestiqueet n'a jamais vraiment réussi à s'imposer sur les marchés étrangers en dehors de l'Asie.
Début janvier 2017, Lei Jun, le patron de Xiaomi, avait admis que l'entreprise devait sans doute changer de modèle de développement. « Durant les premières années, nous avons voulu aller trop loin, trop vite. Nous avons produit un miracle et avons également esquissé quelques plans à long terme… Désormais, nous devons ralentir pour nous améliorer sur certains secteurs et nous assurer d’une croissance solide pour un futur lointain. »