Primes en liquide : Guéant condamné en appel à deux ans de prison dont un ferme
La cour d’appel de Paris a par ailleurs confirmé l’amende de 75.000 euros et l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans prononcées en première instance.
Par Les Echos
L’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a été condamné lundi en appel à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme et un an assorti d’un sursis mis à l’épreuve, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.
La cour d’appel de Paris a par ailleurs confirmé l’amende de 75.000 euros d’amende et l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans prononcées en première instance.
Un système qualifié de "scandaleux"
Le magistrat a estimé que Claude Guéant avait "abusé de sa connaissance" du poste de directeur général de la police nationale qu'il avait précédemment occupé pour réclamer les fonds à son successeur Michel Gaudin, dont il a attendu la nomination pour mettre en place ce système, qualifié de "scandaleux".
Claude Guéant avait été jugé en novembre 2015 et condamné à deux ans avec sursis par le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics. Les faits reprochés auraient été commis entre le 1er juillet 2002 et le 30 mars 2004, alors qu’il était encore le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.
Environ 10.000 euros lui auraient été versés chaque mois par la direction de la police nationale, en plus de son traitement de préfet, que Claude Guéant aurait ensuite répartis entre lui et ses trois collaborateurs. Soit un total de 210.000 euros.
Claude Guéant a quant à lui estimé n'avoir "commis aucune infraction" affirmant avoir, durant tous ses passages au ministère de l'Intérieur, bénéficié de prime de cabinet prélevées sur l'enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers.
Source AFP