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« Robots et objets connectés posent la question du libre arbitre »

+VIDEO Philippe Camus, ex-président d’Alcatel-Lucent est  « L’Invité des Echos »

Par Guillaume Maujean

Publié le 8 déc. 2016 à 11:51

L’émission intégrale

« Il y a un ralentissement dans le secteur des télécoms en Europe. Alors qu’aux Etats-Unis les moyens mis sur la quatrième génération des réseaux ont été importants et que l’on va déjà vers la cinquième, il y a en Europe une faiblesse des investissements. C’est dû à la petite taille des entreprises télécoms sur le vieux continent. Il faudrait qu’elles se regroupent comme cela s’est fait aux Etats-Unis quelques années en arrière. Il faut consolider ce morcellement européen.  Même la Commission européenne, longtemps réticente, commence à voir qu’il faut aller dans ce sens. »

Extraitn°1 - « Le morcellement des telecoms européens bride les investissements »

Philippe Camus avait appelé il y a quelques années à un champion européen des télécoms, une sorte d’EADS des opérateurs. Il explique aujourd’hui  : « C’est certes plus compliqué en Europe qu’aux Etats-Unis pour des raisons d’unité géographique. Le regroupement s’est fait outre-Atlantique alors que nous avons sur le vieux continent encore une centaine d’opérateurs télécoms, avec des langues et parfois des standards différents. Ce morcellement fait que chacun a plus de difficulté à investir. »

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Extraitn°2 - « Les investisseurs au Royaume-Uni ont dix fois plus de crédits d’impôts que les français »

« Il manque des investisseurs en France. Que ce soient des personnes physiques, pour des raisons culturelles, mais également en général et pour des raisons fiscales. Avec l’ISF les personnes physiques françaises ont moins intérêt à investir que celles en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis. Quand on compare avec le système du Royaume-Uni, par exemple, les crédits d’impôts accordés à ceux qui y investissent dans les entreprises sont dix fois plus importants qu’en France » souligne Philippe Camus pour qui les jeunes pousses françaises souffrent de la faiblesse du modèle des « business angel » dans l’Hexagone.

Extraitn°3 - « Le développement des objets connectés exigera des réseaux plus puissants »

L’ex-président d’Alcatel-Lucent observe, depuis les Etats-Unis où il vit, les tendances et évolutions numériques à l’oeuvre. Sur les technologies émergentes de l’intelligence artificielle et des objets connectés, il explique : « On va vraisemblablement vers un monde où une partie du diagnostic médical sera réalisé de chez soi à l’aide des objets connectés. Ils seront certes décryptés par des médecins mais le monitoring de la santé se fera ainsi et la prévention n’en sera qu’améliorée. Cela pose deux problèmes. Celui des réseaux, déjà, qui devront être suffisamment puissant pour supporter ce développement et en cela la cinquième génération est indispensable. Mais aussi, et j’y suis sensible, cela posera un problème philosophique. Que restera-t-il de notre libre arbitre quand on sera pris en charge par des robots  ? Quelle sera la part laissée à notre choix individuel  ? »

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