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Pourquoi Shanghai est devenue l'une des priorités de la French Tech

La communauté de start-up a tenu son premier pavillon lors du dernier CES Asia.Elle a pris le club Santé Chine comme modèle pour se fédérer.

La France était le seul pays avec Taïwan à avoir rassemblé ses jeunes pousses lors du CES Asia, le 12 mai dernier.
La France était le seul pays avec Taïwan à avoir rassemblé ses jeunes pousses lors du CES Asia, le 12 mai dernier. (Photo Efap)
Publié le 23 mai 2016 à 01:00

Emmanuel Macron n'a pas fait le déplacement, mais les représentants de la French Tech de Shanghai, réunis le jeudi 12 mai dans le jardin de la magnifique résidence du consul de France, ont eu droit à un autre « speaker » de marque. Politesse tout américaine ou propos sincères, Gary Shapiro, le président de la Consumer Technology Association - qui défend les intérêts des 2.200 entreprises américaines de l'électronique grand public - a souligné la vigueur de l'innovation à la française. Et cette innovation, celui qui dirige aussi le CES de Las Vegas a pu en avoir un bon aperçu lors de la déclinaison asiatique de la grande manifestation. Hormis un pavillon taïwanais, situé dans un autre bâtiment, la France était le seul pays à avoir rassemblé quelques-unes de ses jeunes pousses dans la zone start-up. « C'est le premier événement depuis le lancement officiel, le 8 décembre dernier, de la French Tech », explique Benoît Raoult, président de Jumo, une agence qui aide les entreprises à se développer en Chine notamment. Autrement dit, les choses n'ont pas traîné.

Favoriser l'entraide

Ingénieur, homme d'affaires, écrivain et même, un temps, photographe de mode à Paris… A trente-sept ans, Benoît Raoult a débarqué en Chine en 2010, a créé sa société deux ans plus tard et revendique quelques clients prestigieux comme l'éditeur de jeux Ubisoft ou les galettes Saint Michel. L'idée de fédérer les initiatives en matière d'innovation pour favoriser l'entraide ou le dialogue avec les grands groupes « a germé dans ma tête en janvier 2015 », raconte-t-il. Comité de pilotage dont les membres tournent par tiers tous les ans, groupes de travail libres (e-santé, ressources humaines, e-commerce, CES…) et autonomes… l'organisation retenue est un copier-coller de ce qui a été fait pour le Club Santé Chine. Et l'aide de Stéphane Monsallier, une figure des entrepreneurs français ici, a été précieuse.

Bientôt un label

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Résultat : 160 membres actifs, 480 participants au groupe WeChat, un label attendu sous peu, le tout assurant une « plate-forme d'entraide énorme », assure Benoît Raoult. « Une dizaine de réunions se tiennent chaque mois sous l'égide des groupes de travail », confirme Augustin Missoffe, trente ans, directeur général pour la Chine de l'agence lilloise Phoceis, spécialisée dans la mobilité. Une école de pitch a même été montée, qui a déjà vu une trentaine de candidats s'essayer à l'exercice face à deux entrepreneurs et un investisseur, lesquels ne le prennent pas à la légère. « Leur retour peut être très tendu », assure-t-il.

Très positif sur l'apport de la French Tech - notamment par ce qu'il n'aurait pas pu exposer tout seul au CES -, Nicolas Bonsignore, fondateur de Heatzy, aura l'occasion de le vérifier prochainement, même s'il ne cherche pas de fonds. Si tout se passe comme prévu, les Français pourront acheter cet hiver son boîtier, pour régler les radiateurs électriques à distance depuis un téléphone, à moins de 40 euros.

Correspondant à Pékin

Alain Ruello

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