Attentats : les petits patrons plutôt sereins sur leur activité
Deux entreprises sur trois se disent non impactées par les attaques terroristes à Paris, selon un sondage réalisé par la CGPME.
Par Marie Bellan
Le gouvernement s’est empressé de réunir les organisations patronales, mardi dernier, pour rassurer les chefs d’entreprise sur les conséquences économiques des attentats commis à Paris le 13 novembre. Mais sur le terrain, mis à part quelques secteurs ciblés comme la restauration, l’hôtellerie ou le commerce, les patrons ne semblent pas vraiment inquiets.
Selon un sondage réalisé par la CGPME auprès de ses 122 unions territoriales et des 200 organisations professionnelles adhérentes, deux tiers des entreprises se disent non impactées par les évènements. Et 55 % des patrons interrogés ne redoutent pas non plus d’impact à long terme sur leur activité. Si 15 % des entreprises réfléchissent à des mesures particulières pour protéger leurs clients ou leurs salariés (fouilles des sacs à l’entrée des locaux par exemple), 65 % n’envisagent aucune mesure particulière.
Mieux dépister le personnel à risque terroriste
En revanche, le renforcement des échanges avec les forces de police (signalement de salariés soupçonnés de radicalisation par exemple) fait la quasi-unanimité (91 % s’y déclarent prêts). Parmi les demandes formulées par les employeurs figurent la nécessité d’être mieux informés sur leur personnel ou futur personnel, pouvant présenter un risque terroriste. Certains patrons suggèrent que l’URSSAF vérifie l’antériorité des salariés lors de la Demande préalable d’embauche (DPE). Il est également proposé que l’employeur puisse réclamer un extrait de casier judiciaire ou qu’il soit prévenu si un de ses salariés fait l’objet d’une fiche S.
En outre, certains professionnels de la sécurité privée réclament des mesures spécifiques pour protéger leur personnel, comme le port de gilet pare-balles ou la détention de bombes lacrymogènes.