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Hollande, Sarkozy, Juppé : en douze jours, une page de la politique française s’est tournée

+VIDEOS - En moins de deux semaines, les trois candidats ont dû renoncer à leurs ambitions élyséennes.

Par Les Echos

Publié le 3 déc. 2016 à 12:30

C’est inédit dans l’histoire de la Ve République. En seulement douze jours, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, trois personnalités qui ont marqué de leur empreinte la vie politique de ces dernières décennies, ont fait leurs adieux. Retour sur un vrai bouleversement qui rebat les cartes de l’échiquier politique à seulement six mois de la présidentielle.

Sarkozy : « Une vie avec plus de passions privées »

Le premier à avoir été . Le 20 novembre, l’ex-président entré en politique à l’âge de 19 ans, est éliminé sèchement du premier tour de la primaire de la droite et doit laisser la place à François Fillon, son ex-Premier ministre, ravalé par lui au rang de « collaborateur » durant son quinquennat.

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C'est sur une note sobre, un ton jugé « digne » par ses amis comme ses adversaires, que Nicolas Sarkozy a tourné le dos à la politique, affirmant qu'il aurait désormais « une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques ». « Bonne chance à la France, bonne chance à vous mes chers compatriotes, soyez certains que Français je suis, Français je reste, et que tout ce qui de près ou de loin touche à la France me touchera toujours personnellement», a lancé l'ancien patron des Républicains, ému. « Je suis comme ça, on ne change pas. Je n'ai aucune amertume, aucune tristesse, et je souhaite le meilleur pour mon pays pour vous mes chers compatriotes, et pour celui qui aura à conduire ce pays que j'aime tant. La droite a donné une bonne image, j'ai été heureux de participer à ce combat, au revoir à tous », concluait-il.

Juppé : « A vous de continuer »

Une semaine plus tard, le 27 novembre, comme Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a dû s’effacer face à François Fillon. Mais contrairement à l’ex-chef de l’Etat, il n’a, lui, jamais accédé à la présidence de la République. Freiné dans le passé par ses ennuis judiciaires et de rares revers électoraux, il faisait pourtant encore figure de favori pour la primaire de la droite il y a deux semaines. Mais au moment où le palais de l’Elysée semblait enfin pouvoir s’ouvrir à lui, François Fillon a décroché à sa barbe l’investiture présidentielle. Un coup dur pour l'ex-chef de gouvernement qui vivait probablement sa dernière campagne présidentielle au plan national.

Le soir de sa défaite, il a récité un semblant de testament politique. « J'ai donné 40 de ma vie au service de la France et cela m'a apporté de grands bonheurs et quelques peines », a concédé le maire de Bordeaux. « Maintenant, à vous de continuer », a-t-il lancé à ses jeunes partisans, qu'il a exhorté à défendre l'idée d'une « France apaisée », optimiste, ouverte à l'innovation, à l'Europe et à l'écologie.

Vendredi, Alain Juppé, refusant de commenter le choix du président François Hollande de renoncer à briguer un second mandat, a affirmé avoir « tourné la page de la politique nationale » et être « passé à autre chose ».

Hollande : « J’ai agi pour redresser la France »

Enfin, quatre jours plus tard, François Hollande a annoncé qu’il ne se présenterait pasà sa propre succession lors de la présidentielle de 2017. Elu en 2012 face à Nicolas Sarkozy, François Hollande, 62 ans, devient le premier président français à renoncer à briguer à sa succession depuis 1958, exception faite de Georges Pompidou, décédé en fonctions en 1974.

« Aujourd'hui, je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle, aussi j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle », a dit le chef de l'Etat, le visage grave et visiblement ému. Conscient que son renoncement devant l'obstacle est un constat d'échec (comme l'a pointé François Fillon), alors qu'il avait promis en 2012 le « changement » pour « maintenant », le chef de l'Etat s'est employé à défendre son bilan. « J'ai agi pour redresser la France et la rendre plus juste. Je l'ai servie avec sincérité, honnêteté », a-t-il plaidé.

« Dans les mois qui viennent, mon devoir, mon seul devoir sera de continuer à diriger le pays, celui que vous m'avez confié en 2012, en m'y consacrant pleinement et dans le dévouement le plus total à la République », a-t-il ajouté.

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