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Le Cac 40 parvient à préserver les 5.100 points avant le week-end

Doutant de la capacité du président américain, qui apparaît de plus en plus isolé, à faire passer ses promesses, notamment en matière fiscale, les opérateurs ont évité les actifs à risque ce vendredi. A la clôture, le Cac 40 lâche 0,64 %, à 5.114,15 points. Wall Street tente de résister.

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La séance du 18 août à la Bourse de Paris | Crédits photo : Reuters (Reuters)
Publié le 18 août 2017 à 08:56Mis à jour le 18 août 2017 à 17:38

Grâce à trois premières séances de Bourse favorables, le Cac 40 parvient à afficher un bilan hebdomadaire positif de 1,05 %, après une chute de 2,74 % la semaine précédente qui l’a ramené tout près des 5.059 points en clôture, niveau qui, s’il avait été enfoncé, aurait ouvert la possibilité d’une accélération de la baisse vers 4.935 points. Ce vendredi, le Cac 40 se situe, certes, au-dessus des 5.059 mais pas très loin non plus puisqu’il termine la séance à 5.114,15 points, en repli de 0,64 %, dans un volume d’échanges de 3,08 milliards d’euros.

En cause : un certain Donald Trump. Depuis quelques mois, le nom du président américain ne semble être associé qu’à de mauvaises nouvelles pour les marchés financiers. Paralysés la semaine dernière à la perspective d’un conflit entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, les opérateurs sont aujourd’hui minés à l’idée que la réforme fiscale du milliardaire, vendue comme « phénoménale », ne soit enterrée avant même d’avoir vu le jour. La Maison-Blanche a eu beau affirmer que le principal conseiller économique de Donald Trump, Gary Cohn, n’avait pas l’intention de démissionner, le mal est fait puisque le doute s’est installé dans la tête des observateurs. Jeudi, Wall Street a subi parmi les plus gros dégagements de l’année, le Dow Jones abandonnant 1,2 %, sa première baisse de plus de 1 % en près de trois mois, tandis que le S&P 500 a lâché 1,5 % (plus fort recul depuis la mi-mai) et le Nasdaq Composite 1,9 %.

Le Dow Jones en forte baisse jeudiBloomberg

Les promesses de Trump seront-elles tenues ?

Vendredi, les marchés américains évoluent sur leurs marques de la veille, ignorant la hausse plus forte que prévu de l’indice de confiance du consommateur américain. Il est pourtant ressorti à 97,6 en août, contre 94 attendu et 93,1 en juillet, soit son plus haut niveau depuis janvier. A l’heure où l’Europe boursière ferme ses portes, le Dow Jones cède 0,14 % et le S&P 500 est stable. « Le flou qui règne à Washington sur les questions de politique intérieure ou extérieure entretient les incertitudes sur les perspectives économiques, pénalisant de nouveau hier les actifs risqués, dont les valorisations ne peuvent soutenir des craintes quant à la vigueur de la croissance des résultats », résume le cabinet CM-CIC Market Solutions. Avant d’ajouter : « En soi, ces craintes ne justifient pas une telle correction sur le prix des actifs, car l’administration ne tient évidemment pas à un seul conseiller. Elles alimentent surtout les doutes quant à la capacité de Donald Trump à trouver les compromis nécessaires pour réformer, et l’abandon de l’idée de créer un comité d’experts pour l’investissement hier encore renforce ce sentiment. Ces craintes servent de prétexte pour prendre des profits alors que les niveaux de valorisation restent élevés (PE 12 mois forward du S&P 500 : 17,3 fois, toujours proche des points hauts depuis 2003). »

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Autre mauvaise nouvelle, qui renforce les craintes que la Maison-Blanche échoue dans ses tentatives de réformes, Donald Trump ne créera pas de conseil sur les infrastructures comme il en avait initialement exprimé l'intention. Plus tôt dans la semaine, le président a déjà été contraint de dissoudre précipitamment deux cénacles de chefs d'entreprise et de personnalités économiques qui le conseillaient en matière économique après sa gestion catastrophique des violences à Charlottesville, samedi dernier.

Tourisme et transport malmenés

En Europe, le risque terroriste a brutalement resurgi jeudi. La capitale catalane Barcelone a été frappée par un attentat, avant qu’une deuxième attaque ne soit perpétrée dans la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud. En Bourse, les titres des spécialistes du transport et du tourisme se sont retrouvés en première ligne : le groupe hôtelier Accor abandonne 0,71 % et le transporteur aérien Air France-KLM 1,59 %.  A Londres, IAG, qui possède la compagnie britannique British Airways, mais aussi les espagnoles Iberia et Vueling, recule de 1,92 %. « Les compagnies aériennes font face à une guerre des prix et plusieurs d'entre elles ont averti de difficultés au second semestre. L'attentat en Espagne ne fera rien pour aider et devrait pénaliser les résultats », souligne Neil Wilson, analyste marchés chez ETX, cité par l’agence Reuters.

C.P.

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