Rentabiliweb accélère dans les services de paiement
Les activités bancaires du groupe, lancées en 2012, ont atteint leur point mort en novembre.Elles constituent sa priorité stratégique en France et à l’international.
Par Sharon Wajsbrot
Pur produit de l’Internet qui a longtemps misé sur ses sites de rencontres, de jeux en ligne ou encore sur ses solutions de paiement par SMS, Rentabiliweb accélère sa mutation vers le monde de la « fintech ». En 2014, la société de Jean-Baptiste Descroix-Vernier revendique la gestion de 920 millions d’euros de transactions. Un volume qui lui a permis de porter la part de ses activités de paiement aux commerçants à près de 50 % de son chiffre d’affaires en fin d’année, contre 44 % il y a un an. Mais, surtout, ces activités, sur lesquelles Rentabiliweb a largement parié depuis 2012 – au total le groupe a investi 20 millions d’euros pour développer sa solution Be2bill ces dernières années – ont atteint leur point mort en novembre dernier.
Les activités historiques sur le déclin
Un palier qui permet à Rentabiliweb de revoir ses priorités stratégiques. « Nos activités dans l’astrologie, les rencontres et les réseaux communautaires ont permis le développement d’activités dans la monétique sans recourir à l’endettement. Demain, ces dernières pourront s’autofinancer», explique Jean-Baptiste Descroix-Vernier président et fondateur de Rentabiliweb. En 2014, les activités historiques du groupe ont d’ailleurs pâti d’un contexte de marché peu favorable : leurs revenus se sont érodés de 11,5 %, alors que le chiffre d’affaires du groupe est stable à 71,9 millions d’euros, pour un résultat net de 2,4 millions. A terme, la cession de ce pôle historique ne semble donc pas exclue.
En attendant, pour gagner du terrain sur ses concurrents bancaires en 2015, Rentabiliweb veut accélérer le déploiement de sa solution de paiement Be2bill dans les commerces physiques français. Lancée en octobre 2014, celle-ci revendique 620 clients. En outre, l’ancienne start-up veut aussi pousser ses feux à l’international, en particulier dans la zone Sepa (espace unique de paiement en euros). Pour ce faire, elle va proposer le paiement via le système de portefeuille électronique iDeal aux Pays-Bas et via la solution de paiement européenne de Visa, V. me dans les prochaines semaines. Elle revendique pour l’instant 15 % de ses transactions encaissées en devises étrangères.
Sharon Wajsbrot