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Le « Trump trade » laisse place au « Trump hope »

A l’issue d’une séance morne, qui l’a vu osciller autour de son niveau d’équilibre, le Cac 40 gagne finalement 0,57 %, à 5.046,20 points, aidé notamment par les valeurs bancaires. Le « Trump trade » a laissé place au « Trump hope » depuis l’échec sur la réforme du système de santé, mais le président des républicains à la Chambre des représentants assure que son camp est uni et engagé sur la réforme fiscale.

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Le Cac 40 s’interroge sur la stratégie de Donald Trump | Crédits photo : Shutterstock (Shutterstock)
Publié le 28 mars 2017 à 08:50Mis à jour le 28 mars 2017 à 17:50

LeCac 40 a fini en hausse de 0,57 %, à 5.046,20 points, une séance de mardi sans volume, ni entrain, qui l’a vu osciller dans une fourchette inférieure à 40 points. Les échanges ont totalisé 2,8 milliards d’euros. A Londres, le Footsie prend 0,68 %, le Dax à Francfort 1,28 % et l’Euro Stoxx 50 0,81 %. Le « Trump trade », ce sentiment que Donald Trump peut faire entrer les Etats-Unis dans un nouveau cycle économique sans avoir à subir de krach préalable, laisse désormais place à ce que Christophe Donay, responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management, appelle le « Trump hope ». « Les marchés américains sont valorisés 4 % au-dessus de leur PER historique, il n’y a donc pas de place pour une déception », analyse-t-il, avant d’ajouter que, pour l’heure, « il n’y a pas de déception car il n’y pas eu d’échec de la politique économique de Donald Trump, qui repose essentiellement sur les baisses d’impôts et plus marginalement sur le plan d’infrastructures. La suppression de l’Obamacare aurait été la cerise sur le gâteau ». S’il n’y a pas de déception, il y a en revanche de l’impatience et de l’incertitude. Cela explique les variations contenues des marchés d’actions aux Etats-Unis. A Wall Street, le Dow Jones avance de 0,37 %, tout comme le S&P 500, et Nasdaq Composite prend 0,23 %.

L’échec de Donald Trump à faire passer son texte modifiant le système de santé instauré par Barack Obama montre en tout cas le manque d’homogénéité au sein du camp républicain, entre les modérés et les radicaux du Causus de la Liberté, et présage des difficultés qu’il y aura à faire passer les baisses d’impôts, que certains perçoivent d’ores et déjà comme inégalitaires. « Je pensais que les mesures seraient adoptées au deuxième trimestre, mais, finalement, à cette date, nous aurons seulement une meilleure idée de la capacité du gouvernement Trump à fédérer autour de lui. La mise en place des nouvelles dispositions fiscales n’interviendra qu’au quatrième trimestre », estime désormais Christophe Donay. Visiblement échaudée par son récent revers, la Maison-Blanche a fait savoir qu’elle entendait jouer un rôle de leader dans l’élaboration de la réforme fiscale, qu’elle fera voter avant les vacances parlementaires en août. Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, a enfoncé le clou en déclarant que les membres de son camp sont unis sur l’agenda et engagés concernant la réforme fiscale.

Pour Peter Oppenheimer, stratégiste actions chez Goldman Sachs, interrogé sur CNBC, le risque de correction des marchés actions est « plutôt élevé » mais pas suffisamment pour déclencher un véritable « bear market ». Pour lui, le risque n’est pas tant politique qu’économique sur fond de dynamique de croissance et de valorisations élevées dans un environnement où la Fed a entamé un cycle de resserrements monétaires. Dans ce contexte, le discours que Janet Yellen doit prononcer en fin d’après-midi sera surveillé. Le gouverneur de la Fed Jerome Powell, le président de l’antenne de Dallas, Robert Kaplan, et sa collègue de la Réserve fédérale de Kansas City, Esther George, prendront également la parole dans la soirée.

Crédit Agricole, nouvelle favorite de Barclays

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Sur le front des valeurs, Crédit Agricole s’installe en tête du Cac 40 (+ 3,80 %) grâce à une note de Barclays. Le broker y revoit en hausse sa recommandation de « pondération en ligne » à « surpondérer » sur le titre de la banque verte, qui devient sa valeur bancaire favorite en France, en lieu et place de Société Générale, sur laquelle le broker abaisse son opinion de « surpondérer » à « pondération en ligne ». L’action de la banque de la Défense gagne malgré tout 0,94 % et BNP Paribas prend 2,58 %.

Parmi les autres notes d’analystes, Goldman Sachs est passé de « vendre » à « neutre » sur Gemalto, avec un objectif de cours de 53 euros, et HSBC a dégradé Hermès d’« achat » à « conserver ».

Accor prend 2,43 %. Le groupe hôtelier a annoncé, lundi, être en négociations exclusives pour le rachat du traiteur de luxe Potel & Chabot, conjointement avec Rothschild Investment.

C.P.

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