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Présidentielle 2017 : l’espace politique réduit de Bayrou

Le président du Modem, qui réfléchit à une éventuelle candidature, n’est crédité que de 5 % à 6 % des intentions de vote dans le sondage Elabe pour « Les Echos ». Très loin derrière François Fillon mais aussi et surtout très loin derrière Emmanuel Macron.

Par Isabelle Ficek

Publié le 30 nov. 2016 à 17:24

Ira, ira pas ? François Bayrou avait prévu de se porter candidat pour 2017 en cas de victoire de Nicolas Sarkozy à et à l’inverse, de soutenir Alain Juppé si celui-ci l’emportait. Mais que faire face à François Fillon, avec lequel ses relations ont toujours été plu tôt bonnes ?

Dès dimanche soir, le président du Modem a bien publié un communiqué déclarant que désormais, « la question est de savoir si le projet de François Fillon est au point d’équilibre qu’exige l’avenir de notre pays », ajoutant qu’« il pose en réalité de nombreuses questions aux citoyens et à notre société, qui vont apparaître dans les semaines qui viennent ». Lui qui avait qualifié ce projet de « brutal » dans l’entre-deux tours de la primaire, a aussi mis en garde sur des sujets qui n’ont pas été, selon lui, traités : « l’avenir de l’Union européenne, la sauvegarde d’une ambition sociale, la question de l’environnement et du durable, les nouvelles conditions du travail, la situation des jeunes et leur futur ».

Troisième homme de 2007

Le leader centriste aussi glissé, sibyllin : « Dans les semaines qui viennent, nous allons travailler à ces questions et à ces sujets pour tous ceux et avec tous ceux qui ont besoin que soient inventées des réponses nouvelles pour garantir et réussir l’alternance dont la France a besoin. » Autrement dit, François Bayrou va regarder l’espace politique dont il dispose, ou pas.

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Car celui qui fut le troisième homme de 2007, a vu son électorat diminuer en 2012. A moins de cinq mois de la présidentielle, il est crédit dans le sondage* Elabe pour « Les Echos », Radio Classique et BFMTV, de 5% ou 6% des d’intentions de vote au premier tour. Relégué, évidemment, très loin derrière un François Fillon fortement légitimé par la primaire de la droite. Ce dernier bénéficie en effet de 30% à 31% des voix. Plus inquiétant pour François Bayrou, Emmanuel Macron, que le président du Modem avait attaqué le jour de sa déclaration de candidature comme le « candidat des forces de l’argent », caracole loin devant lui, avec 14% à 17% des intentions de vote.

« Il n’y a pas d’espace pour François Bayrou aujourd’hui : François Fillon prend au centre, pas forcément au Modem mais à l’UDI et quant au centre-gauche, c’est Emmanuel Macron qui le capte », avance Yves-Marie Cann, le directeur des études politiques d’Elabe. « Ce serait sa quatrième candidature, ce qui ne fait plus rêver grand monde, il n’a pas de troupes et pas d’argent », continue-t-il. Bref, une partition compliquée à jouer.

François Bayrou, qui s’exprimait mercredi soir au « 20 Heures » de France 2, a rappelé son « amitié pour François FIllon » et son envie d’une « alternance qui change l’avenir de la France ». Mais « le projet de Fillon est dangereux pour l’alternance », a-t-il ajouté. Pas d’annonce de candidature officielle donc mais le centriste a insisté sur le fait qu’il n’exclut rien. Ce jeudi matin, il a précisé, sur RMC et BFM-TV, qu’il dira « d’ici à fin janvier, début février », s’il est candidat ou pas. Une « décision lourde » qui « ne peut être prise qu’au terme d’un processus, d’une réflexion, d’un travail par étapes », a-t-il insisté.

POUR EN SAVOIR PLUS :

DOCUMENT L’intégralité des résultats du sondage

Isabelle Ficek

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