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Les débuts très confidentiels des « robo-advisors » français

¤ En un an, Yomoni a attiré 1.500 clients et 6 millions d'euros d'encours. ¤ Le gérant d'épargne numérique espère gérer 1 milliard d'euros en 2020.

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Par Édouard Lederer

Publié le 29 sept. 2016 à 01:01

Les « robo-advisors » à l'épreuve des faits. Ces nouveaux acteurs apparus d'abord aux Etats-Unis et plus récemment en France veulent démocratiser la gestion de patrimoine en l'automatisant : souscription du contrat, suivi des portefeuilles et parfois même choix d'investissement, tout peut en théorie passer en mode 2.0 (lire ci-dessous). En France, Yomoni est l'un des rares acteurs à ne pas être totalement inconnus du grand public. Et pour cause. Cette fintech s'est offert une campagne d'affichage dans le métro parisien. Après une année complète d'activité, elle peut afficher son premier « track record » - l'historique de performance de ses portefeuilles de placement -, et évaluer l'appétence des épargnants pour ce nouveau type de service.

Appétence pour le risque

Premier enseignement : la gestion assistée par ordinateur n'a pas à rougir. Même si, dans le cas de Yomoni, c'est bien un être humain qui, in fine, construit les portefeuilles. Son contrat d'assurance-vie a offert un rendement (net de frais calculé sur un an depuis le 23 septembre 2015) compris entre 2,9 % pour l'allocation la moins risquée et 9,4 % pour le profil le plus risqué. Surtout, pour Sébastien d'Ornano, président exécutif de Yomoni, « ce format digital semble attirer des clients "appétants" au risque : 80 % des premiers souscripteurs ont investi à 100 % en unités de compte (UC) http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211318157834-la-collecte-dassurance-vie-marque-le-pas-en-aout-2029519.php », un type de contrat d'assurance-vie plus risqué, car il contient des actions.

Deuxième grand enseignement : le service reste confidentiel. Son site Internet compte 15.000 « utilisateurs » (pour qui Yomoni a recommandé un portefeuille et une enveloppe fiscale) et 1.500 clients ayant effectivement signé électroniquement un mandat de gestion. Yomoni gère pour l'heure à peine 6 millions d'euros, soit environ 4.000 euros en moyenne par portefeuille. « Nos premiers clients sont plutôt jeunes, autour de 35 ans et s'intéressent certes à la performance des fonds, mais en premier lieu à l'ergonomie du site et la facilité de souscription. Nous avons très rapidement touché des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) alors que nous pensions initialement nous adresser à une population plus largehttp://www.lesechos.fr/12/04/2016/LesEchos/22169-136-ECH_les-robots-conseillers-a-la-conquete-des-particuliers.htm », souligne Sébastien d'Ornano.

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Ces débuts modestes ne freinent pas ses ambitions : « Grâce à un bouche-à-oreille très positif et à la croissance organique des portefeuilles existants, Yomoni a les atouts pour grandir rapidement », estime Sébastien d'Ornano. La fintech vise ainsi 10.000 clients en 2018 et 1 milliard d'euros sous gestion en 2020.

Edouard Lederer

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