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Jared Kushner, la face souriante de Donald Trump

Aussi discret et diplomate que son beau-père peut être tonitruant et brutal, le mari d'Ivanka Trump entend jouer un rôle clé dans l'équipe du président. Mais pèsera-t-il suffisamment lourd pour tempérer l'incontrôlable?

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Par Pierre de Gasquet

Publié le 24 févr. 2017 à 01:01

Un vent glacial fait claquer les bannières étoilées sur la Cinquième Avenue. À chacun sa tour. Au beau-père, la rutilante Trump Tower, symbole turgescent des années 80, plantée au croisement de la 56e rue et de Fifth Avenue, siège de campagne du président le plus controversé de l'histoire des États-Unis. Au gendre, Jared Kushner, mari d'Ivanka, le 666 Fifth Avenue, trois blocs plus loin, gratte-ciel beaucoup plus modeste d'une quarantaine d'étages. Discret, mais pas sans titre de noblesse. Construit par la famille Tishman, l'immeuble a longtemps abrité le fameux magasin new-yorkais Brooks Brothers. Martin Scorsese y a aussi tourné la scène d'ouverture du Loup de Wall Street dans son restaurant Top of the Sixes. Il y a dix ans, la société du gendre de Donald Trump, Kushner Companies, l'a emporté pour 1,8 milliard de dollars, montant record pour un immeuble de Manhattan.

«Jared a toujours été passionné par l'histoire et la politique. Dans son bureau, il y a une photo d'un discours de JFK, raconte le Français Laurent Morali, 42 ans, son bras droit, nommé à la présidence de Kushner Companies en juin 2016, en pleine campagne électorale. Il y a un rapport très fort entre lui et son beau-père. Peu de gens ont autant l'oreille de Donald Trump. Ils ont des affinités intellectuelles même s'ils ont des personnalités très différentes», insiste cet ancien de Calyon (Crédit lyonnais), affable et enthousiaste, qui est aussi neveu de Véronique Morali, l'épouse de Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fimalac. «Jared est quelqu'un de très posé. Il sait ce qu'il ne sait pas, mais pour lui, chaque problème a une solution», poursuit celui qui le connaît depuis dix ans. Il a un network incroyable qu'il s'est construit lui-même. Le couple qu'il forme avec Ivanka a une place à part à New York.»

Sur la photo publiée le 29 janvier par sa femme sur Twitter se creuse nettement l'éternelle fossette porte-bonheur de ceux que l'on dit «vernis». Les deux époux forment un power couple qui exsude le contentement - on les désigne désormais sous le néologisme de «Javanka», une trouvaille de Tim O'Brien, l'un des biographes de Donald Trump. Sur le cliché, Jared étreint de sa main gauche la taille d'Ivanka, moulée dans une robe fourreau argentée nouée au cou. En smoking, les cheveux gominés, il affiche un profil presque viscontien: un Helmut Berger à la sauce Hollywood. Jared Kushner et Ivanka ont pris leurs quartiers, début janvier, à Kalorama, le quartier cossu des ambassades à Washington, à trois minutes de la nouvelle résidence des Obama. Une belle demeure à la façade immaculée de style «renouveau colonial» qui va devenir un des épicentres de la prise de décision à DC. «Au bout du compte, les deux personnages les plus influents de la Maison-Blanche, en dehors du président, seront Jared Kushner et Ivanka Trump, et ils auront le dernier mot sur tout. Quoi qu'en dise Gary Cohn (NDLR: conseiller économique en chef), Rex Tillerson (Secrétaire d'Etat), le Général Mattis (Secrétaire à la défense) ou Steve Bannon (conseiller à la stratégie), tout finira par être filtré à travers Javanka, a confié Tim O'Brien au journal Politico. Le président n'écoutera nul autre de la même manière.» Pour preuve: début février, c'est bien «Javanka» qui a, in extremis, tué dans l'oeuf un projet de décret de Donald Trump visant à rogner les droits des LGBT (lesbiennes, gays, transgenre...) sur le lieu de travail, étendus par Obama.

Acteur clé de l'élection

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Pour son gendre, le président a des gestes paternels et affectueux. Le soir de la victoire, il lui a tapoté l'épaule sous l'oeil brillant de fascination d'Ivanka. Les deux hommes ont davantage de points communs qu'il y paraît à première vue, note un proche. Tous deux ont su prendre des risques énormes à un moment décisif de leurs carrières respectives. Tous deux sont capables d'être hyperagressifs, si besoin est.

Comment le petit-fils de rescapés polonais de la Shoah, fils d'un magnat de l'immobilier condamné et emprisonné pour fraude fiscale, a-t-il pu devenir le plus proche confident de ce président? En le faisant élire! Jared Kushner a été un acteur clé de la campagne de Donald Trump, grâce, notamment, à son expertise dans le domaine des Big Data, qui a permis d'identifier et de remporter les États décisifs dans la bataille avec Hillary Clinton. «This Guy got Trump elected», résumait en décembre le magazine Forbes, auquel Jared Kushner a accordé son unique interview. Son ascension éclair s'explique par un mélange rare de culot, de capital de confiance hérité d'une dynastie bien dotée et peut-être, surtout, d'un appétit de revanche hors du commun.

Car en 2005, alors qu'il n'a que 24 ans, son père Charles Kushner, le magnat de l'immobilier du New Jersey, a écopé de deux ans de prison (peine réduite à quatorze mois d'incarcération effective dans un pénitencier de l'Alabama) pour évasion fiscale, subornation de témoins et financement illégal de campagne pour un candidat démocrate. De cette date, le livre de chevet de Jared est devenu Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas. Le traumatisme a été violent pour la famille, et les années ne l'ont pas résorbé. L'an dernier, Jared Kushner a ainsi mis toute son énergie à obtenir l'éviction brutale du gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, de l'équipe de campagne de Donald Trump. Ce même Chris Christie qui avait joué un rôle moteur dans les poursuites à l'encontre de Charles Kushner.

Conséquence de l'emprisonnement du père, Jared a été propulsé, à 25 ans, dauphin «par accident» de l'empire immobilier familial. Avec les connaissances et les connexions acquises à Harvard - son entourage conteste le lien établi par le journaliste Daniel Golden entre son admission et un don de 2,5 millions de dollars fait par ses parents à la prestigieuse université de Boston -, il se lance dans un programme massif d'acquisitions d'immeubles de bureaux et de logements. Notamment à Dumbo, le quartier qui s'étend au pied du Manhattan Bridge, côté Brooklyn, et devient à ce moment-là furieusement à la mode. «Jared Kushner est devenu un acteur incontournable de l'immobilier à New York, explique Laurent Morali. En pleine crise financière, les Kushner sont venus nous voir pour le 666 en 2007. Avec Jared, on a restructuré le financement de l'opération. On a revendu 49% des espaces commerciaux à Carlyle et, en 2008, on a sauvé l'immeuble juste après la faillite Bear Stearns et avant celle de Lehman Brothers, se souvient celui qui est devenu son bras droit. Il a réussi à démontrer qu'il savait se sortir d'une situation compliquée. Et si on réussit à se sortir d'une telle situation, cela veut dire que chaque problème a une solution.»

À partir de 2010, Kushner Companies a souscrit à de nombreux programmes de financement sponsorisés par les établissements hypothécaires parapublics Fannie Mae et Freddie Mac, sur la côte est. «Tous les autres magnats de l'immobilier de bureau avaient une approche très traditionnelle du secteur. Tout le monde nous prenait pour des fous quand on achetait des immeubles de bureaux à Dumbo. En l'espace de quatre ans, on a réussi à transformer le marché», se réjouit Laurent Morali. Aujourd'hui, l'empire Kushner s'étend sur quelque 21000 appartements et 1,2 million de mètres carré d'immobilier de bureaux sous gestion, outre 1 million de mètres carrés en développement.

Jared Kushner se veut aujourd'hui le visage humain de la machine Trump. Le modéré dans un exécutif peuplé de personnalités extrêmes, à l'image du sulfureux Stephen Bannon, le Iago de la Maison-Blanche qui s'est fait une spécialité des «fake news» avec son site douteux, Breitbart News, et ne cache pas ses desseins belliqueux. Certes, la question de ses conflits d'intérêts n'est pas anodine. Selon le New York Times, Jared Kushner serait prêt à revendre des pans de son empire au mystérieux groupe chinois Anbang Insurance Group (déjà propriétaire du Waldorf Astoria à New York). Mais il compte bien mettre ses réseaux et ses relais au service du nouveau président. «Le fait est que mon beau-père est une personne incroyablement bienveillante et tolérante qui a adopté ma famille et notre judaïsme depuis que j'ai commencé à fréquenter mon épouse. Son soutien a été inébranlable et du fond du coeur. Je l'ai personnellement vu aller à la rencontre de gens de tous les backgrounds raciaux ou religieux, au sein de ses entreprises ou de sa vie privée», assure Jared Kushner dans un éditorial de juin 2016 dans The New York Observer - hebdomadaire qu'il a acheté en 2006 pour 10 millions de dollars. Le «conseiller le plus influent de la Maison-Blanche», comme dit son «admirateur» Henry Kissinger, répondait à une lettre ouverte de Dana Schwartz, une jeune journaliste du service culture de son magazine. Elle y accusait le candidat Trump - qui semblait alors encore loin de la Maison-Blanche - de faire le jeu des «White Supremacists» inspirés par «America First», le slogan des années 30 aux forts relents antisémites porté par l'aviateur Charles Lindbergh.

«Elle est encore là, à son bureau», souligne, en montrant du doigt Dana Schwartz, Ken Kurson, le taciturne et laconique rédacteur en chef de The Observer, qui n'existe plus qu'en ligne depuis la fin 2016. Signe de pluralisme au sein de la rédaction? Au septième étage du Number 1 Whitehall, on entendrait presque les mouches voler, en tout cas. «Jared is out. La propriété du titre a été reprise par notre PDG, Joseph Meyer, le beau-frère de Jared Kushner», assure Ken Kurson. Tout se règle en famille, donc. De fait, le 9 janvier, Jared Kushner a démissionné de son rôle d'éditeur et a renoncé à toute participation capitalistique dans le titre. «Il a une très forte relation avec son beau-père qui respecte énormément ses avis. Je n'ai pas été surpris par sa décision de se lancer dans la politique. À partir du moment où son beau-père devenait président des Etats-Unis, il était logique qu'il franchisse le pas, estime Ken Kurson. C'est un remarquable stratège et un très bon tacticien qui a largement contribué au succès de la campagne de Donald Trump en mesurant l'importance des réseaux sociaux et des blogs dans la campagne.»

S'il est si bien informé, c'est qu'en l'espace de dix ans Jared Kushner a tissé un impressionnant réseau d'alliances stratégiques, et pas seulement dans l'immobilier. Dans Cadre, la plate-forme d'investissement dans l'immobilier lancée avec son frère Joshua, on retrouve ainsi Goldman Sachs, le milliardaire russe Iouri Milner, Blackstone, le fonds d'investissement de Stephen Schwarzman, et Jack Ma, le patron d'Alibaba. De son côté, en 2013, Joshua a créé Oscar Health - une société d'assurance individuelle destinée aux «technophiles» dans le cadre de la réforme de l'Obamacare -, avec l'appui de Goldman Sachs et du milliardaire libertarien Peter Thiel, cofondateur de PayPal et rare soutien de Donald Trump dans la Silicon Valley. «Il connaît très bien l'establishment new-yorkais. Mais Jared Kushner est aussi proche de Mark Zuckerberg et de plein d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec Wall Street. Il aime s'entourer de gens qui le stimulent intellectuellement», explique Laurent Morali.

Mise à disposition de son réseau

Cinq semaines après l'investiture de Donald Trump, nul ne peut encore prédire l'influence réelle de Jared Kushner sur son beau-père. Le duo Javanka n'a pu empêcher la signature du décret sur l'immigration, en dépit des grandes réserves qu'il a exprimées. Ne risque-t-il pas, nécessairement, de se heurter aux ambitions d'autres conseillers, au premier rang desquels Steve Bannon, l'idéologue en chef du président, (le «Patrick Buisson local», note un diplomate)? Le Tout-Washington scrute leurs tensions potentielles. Mais Benjamin Haddad, chercheur à l'Hudson Institute, un influent cercle de réflexions de Washington plutôt proche des Républicains, ne cache pas, en l'état actuel des choses, son scepticisme quant à la supposée rivalité entre Kushner et Bannon. «Steve Bannon n'a pas commis l'erreur de Paul Manafort (l'ex-directeur de campagne de Trump, NDLR) qui s'était aliéné la famille.»

De l'aveu de son entourage, Jared Kushner s'est pour l'instant surtout concentré sur son rôle de «recruteur en chef», en s'appuyant sur son réseau de magnat de l'immobilier new-yorkais. En décembre 2016, c'est lui qui a organisé le sommet de la tech qui a réuni, autour du président élu, Jeff Bezos (Amazon), Sheryl Sandberg (Facebook), Eric Schmidt (Google) et d'autres dirigeants stars de la Silicon Valley. Il compte parmi les membres déclarés de son « fan-club » des poids lourds comme Eric Schmidt ou le publicitaire Martin Sorrell (WPP). C'est lui également qui organise les rendez-vous avec les grands patrons étrangers.

Il entend également avoir un rôle actif en matière de politique internationale et, en particulier, sur les questions liées au Moyen-Orient dont il est officiellement en charge. Visiblement «furieux» de l'annulation du rendez-vous majeur avec le président mexicain, Enrique Peña Nieto, en janvier, Jared Kushner s'est beaucoup investi dans la préparation de la première rencontre Trump-Netanyahou du 15 février, à Washington. Car il est un relais précieux auprès de la communauté juive américaine pour «traduire» les déclarations intempestives de son beau-père sur le conflit israélo-palestinien. Dans la pénombre du lobby d'un hôtel de l'Upper West Side, le rabbin Mikhael Cohen lisse l'épaisse barbe blanche qui lui mange une grande partie du visage, et tente d'arrondir les angles. Selon ce Français de Créteil qui vit à New York depuis trente-cinq ans, Jared Kushner a emporté l'adhésion d'une bonne partie de la communauté juive orthodoxe de New York: «C'est un juif traditionnel qui fait le shabbat.» Comme sa femme, qui s'est convertie: «Si les tweets les plus débridés de Trump sont ceux du samedi, c'est parce qu'Ivanka ne peut pas les contrôler ce jour-là», déclare-t-il.

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De même, Jared Kushner fait le lien entre le nouveau président et le monde de la finance - avec une certaine prédilection pour la banque d'investissement Goldman Sachs. Joshua Kushner et Alexander Blankfein, le fils du patron de Goldman Sachs, sont proches; de même qu'Ivanka et Dina Powell, la présidente de la Goldman Sachs Foundation. Comble du paradoxe pour un candidat qui dénonçait volontiers l'influence de la «Pieuvre» pendant la campagne, dans aucune autre administration Goldman Sachs n'avait été aussi omniprésente. Les «Goldman Boys» sont à tous les niveaux: Gary Cohn, ex-numéro 2 de la banque, a été nommé à la tête du National Economic Council, Anthony Scaramucci compte parmi les nouveaux conseillers du président, et Jay Clayton, l'avocat de Goldman Sachs, a hérité de la présidence de la Securities and Exchange Commission (SEC).

Les relations entre Donald Trump et Wall Street sont pourtant loin d'avoir toujours été au beau fixe. «Tout banquier qui se respecte était forcément réticent à travailler avec l'empire Trump», n'aurait pas caché, à l'époque, Stephen Schwarzman, l'influent patron du fonds Blackstone nommé, en décembre, à la présidence du forum stratégique regroupant une vingtaine de grands patrons américains. «Ils doivent faire semblant de l'aimer aujourd'hui. Mais Trump a toujours été persona non grata chez Goldman jusqu'ici, opine William Cohan, auteur de Last Tycoons et l'un des meilleurs connaisseurs de Wall Street. La banque de Trump c'est plutôt la Deutsche Bank. Faire appel aujourd'hui aux «Goldman boys» est surtout une manière de rassurer les marchés», ajoute cet ancien banquier de Lazard.

Antidote à son beau-père?

Mais Jared Kushner a beau multiplier les signaux d'apaisement, tout le monde ne croit pas à son pouvoir modérateur. « Nul ne sait qui est aux commandes », a même lancé le sénateur républicain John McCain, ex-candidat conservateur à la présidentielle de 2008. Beaucoup s'inquiètent même de réactions en chaîne incontrôlées, à l'instar de cet homme blême et stressé qui s'engouffre dans le Starbucks à l'angle de la 55e et de Lexington, à quelques blocs de la Trump Tower. «Ce sont les barbares aux portes du pouvoir», souffle ce haut fonctionnaire du Trésor qui vient de se faire limoger, «spoil system» oblige. «C'est une période très dangereuse pour les États-Unis. Nul ne sait ce que Trump va faire après ses executive orders: son agenda économique est complètement flou. Hormis James Mattis (secrétaire à la Défense, NDLR), Steven Mnuchin (au Trésor) et Wilbur Ross (Commerce), aucun des membres de l'équipe de Donald Trump n'a vraiment l'expérience nécessaire pour remplir sa mission.» Pour lui, si «Jared Kushner est charmant, sympathique et très bien connecté, à la différence de son beau-père qui est une sorte de Bernard Tapie «old fashioned»», il ne saurait être à lui seul l'antidote aux dérives possibles de cette administration. Néanmoins, ceux qui s'opposeront à Jared Kushner doivent garder en mémoire la leçon d'Alexandre Dumas: la revanche est un puissant ressort. Car, tel Edmond Dantès, le gendre de Donald Trump entend bien laver la tache laissée sur l'honneur familial en 2005, en pesant de tout son poids sur le bureau ovale.

L'épineuse question des conflits d'intérêts

Jared Kushner est le seul membre du clan familial Trump à avoir un titre officiel à la Maison-Blanche. Le 9 janvier, il a été nommé Senior advisor du 45e président des États-Unis et a prêté serment le 22 janvier. Selon l'entourage de Donald Trump, la loi antinépotisme de 1967, voulue par le président Johnson, après la nomination par JFK de son frère Robert au poste de ministre de la Justice, ne s'applique pas au bureau exécutif du président car ce n'est pas une agence gouvernementale. Jared Kushner, qui a renoncé à tout émolument, s'est engagé à céder l'essentiel de ses actions dans l'empire immobilier familial à un trust contrôlé par sa mère et sa soeur. En parallèle, à la demande de son père, la «First daughter», Ivanka, remplacera Melania, la troisième épouse du président restée à New York, dans certaines de ses fonctions.

Des liens étroits avec le clan Murdoch

La rencontre entre Jared Kushner et Ivanka Trump remonte à 2007. Mais il s'en est fallu de peu pour que leur relation - «The best deal we ever made!» aime à dire Ivanka - vole en éclats. La famille Kushner était très réservée sur des fiançailles avec une non-juive (goy). Il revient à Wendi Deng, la troisième épouse du magnat australien des médias Rupert Murdoch, d'avoir encouragé Ivanka à renouer avec Jared, après une brève rupture en 2008. Et d'avoir réussi à les convaincre de surmonter leurs différences en encourageant Ivanka à se convertir au judaïsme. Le patron de News Corp. a pris Jared Kushner sous son aile lors de son rachat du New York Observer en 2006. En retour: Ivanka Trump a été, pendant plusieurs années, la fiduciaire du bloc d'actions News Corp et 21 st Century Fox détenues par les deux filles de Rupert Murdoch et Wendi Deng.

Par Pierre de Gasquet

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