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Le buzz des Etats-Unis : la plainte qui secoue l’université d’Harvard

Selon une plainte déposée par 64 organisations, Harvard fixerait des critères d’admission beaucoup plus élevés aux candidats d’origine asiatique.

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Selon une plainte collective, Harvard fixerait des critères d’admission plus élevés aux candidats d’origine asiatique

Par Les Echos

Publié le 18 mai 2015 à 06:41

La prestigieuse université de Boston pratiquerait-elle une forme de discrimination à l’encontre des étudiants d’origine asiatique ? Une plainte a été déposée vendredi dernier en tout cas en ce sens par 64 organisations... Selon celle-ci, Harvard fixerait des critères d’admission plus élevés aux candidats d’origine asiatique en vue de limiter l’importance de cette communauté parmi ses étudiants.

Selon le Wall Street Journal, une étude réalisée sur l’examen d’entrée de l’université (SAT), et mise en avant dans la plainte, montrerait ainsi que les Américains d’origine asiatique doivent obtenir en moyenne 140 points de plus que les étudiants blancs, 270 points de plus que les étudiants d’origine hispaniques et 450 points de plus que les Afro-Américains s’ils veulent avoir les mêmes chances d’intégrer Harvard. L’examen compte un total de 2 400 points.

« Beaucoup d’études ont indiqué que l’université d’Harvard est engagée dans une « discrimination systémique et continue à l’encontre des Américains d’origine asiatique durant le processus d’admission », souligne la plainte. L’action collective cherche à déclencher une enquête fédérale et demande que Harvard « cesse immédiatement d’utiliser des stéréotypes, des biais raciaux et autres outils de discrimination dans l’évaluation des Américains d’origine asiatique ».

Pour Robert Iuliano, conseiller d’Harvard, cité par le Wall Stret Journal, la politique d'admission de l’université « respecte totalement la loi ». Il estime aussi que le processus d’admission prend en compte une grande variété de facteurs en plus de l’examen, notamment les activités extra-académiques et les qualités de leadership. Enfin, il déclare que le nombre d’étudiants américains d’origine asiatique admis en premier cycle a atteint 21  % contre 18  % une décennie auparavant. Mais les organisations qui ont porté plainte estime que ce chiffre devrait être beaucoup plus élevé compte tenu du nombre croissant de candidats d’origine asiatique.

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Après le déraillement de Philadelphie, les transports en question

Alors que le FBI va enquêter lundi sur les raisons qui ont conduit au déraillement d’un train mardi dernier à Philadelphie, le débat est relancé aux Etats-Unis sur l’état délabré des infrastructures de transport et sur l’échec des autorités à résoudre ce problème. Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a jugé « stupide », comme le font les démocrates, d’établir un lien entre la baisse du budget de l’Amtrak, compagnie ferroviaire publique, et l’accident qui a fait huit morts et plus de 200 blessés mardi dernier en banlieue nord de Philadelphie.

Mais les experts et les démocrates soutiennent que les réductions budgétaires ont causé des retards dans la mise en place de la technologie PTC (Positive Train Control), qui permet le freinage ou l’arrêt automatique d’un train en cas de danger. Même si le Congrès a ordonné en 2008 que ce système soit en place sur toutes les lignes des Etats-Unis d’ici la fin 2015, le PTC n’était pas installé sur le tronçon où s’est produit le déraillement. « Nier qu’il y ait un lien entre l’accident et le sous-financement de l’Amtrak, c’est nier la réalité », a estimé le sénateur démocrate de New York Charles Schumer.

Mardi, jour de l’accident, la commission des dotations de la Chambre des représentants a voté une baisse de 262 millions de dollars dans les programmes d’investissement d’Amtrak, dans le cadre d’une loi de financement des transports et du logement. Lors d’une conférence de presse jeudi à Camp David, Barack Obama s’est prononcé pour une hausse des investissements dans les infrastructures, « pas seulement quand un événement grave se produit, comme l’effondrement d’un pont ou le déraillement d’un train, mais en permanence ».

Forage en Arctique : des écologistes manifestent contre Shell à Seattle

Des manifestants écologistes ont entouré samedi une plate-forme pétrolière de la compagnie Shell amarrée devant Seattle, avant son départ pour un programme de forage en Arctique, selon des médias locaux. Des centaines de kayaks, canoës, bateaux à voile ainsi qu’une barge propulsée à l’énergie solaire ont entouré la gigantesque plate-forme jaune et blanche amarrée dans le port de la ville, selon le quotidien Seattle Times. Les manifestants portaient des drapeaux demandant plus de « justice climatique » et dénonçant les projets de forage de Shell dans l’Océan arctique.

La manifestation faisait suite à l’autorisation donnée ce mois-ci à Shell par le président Obama pour forer dans l’Arctique, une annonce qui a fait enrager les écologistes. « Ces bateaux minuscules voguant sur l’eau avec en arrière-plan cette plate-forme géante... C’est une occasion de montrer combien les gens sont concernés », a déclaré au journal une manifestante, Amy McKendry. La plate-forme Shell, haute de 94 mètres, mouille dans le port de Seattle depuis jeudi, selon le quotidien. C’est l’élément majeur de la flotte de 25 vaisseaux que la compagnie pétrolière maintient sur zone en attendant de reprendre l’exploration de l’Arctique.

Barack Obama a récemment qualifié la production de pétrole d’ »importante », tout en appelant à une transition vers des énergies plus propres. Les ONG écologistes s’opposent à ces forages en partie à cause des effets dévastateurs qu’aurait une fuite de pétrole sur la faune vulnérable de l’Arctique. Shell avait suspendu en 2013 ses projets de forage dans la région suite à des problèmes récurrents sur deux plates-formes pétrolières.

Nouvelle rencontre le 21 mai entre les Etats-Unis et Cuba

Une nouvelle rencontre entre les Etats-Unis et Cuba sur le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, interrompues depuis un demi-siècle, aura lieu le 21 mai à Washington, a annoncé jeudi le ministère cubain des Affaires étrangères. Selon un communiqué publié sur le site internet du ministère cubain des Affaires étrangères, « jeudi prochain 21 mai aura lieu à Washington la troisième session de pourparlers entre Cuba et les Etats-Unis sur le processus de rétablissement des relations diplomatiques et sur l’ouverture d’ambassades ».

« La délégation cubaine sera dirigée par Josefina Vidal Ferreiro, directrice générale pour les Etats-Unis au ministère des Affaires étrangères », ajoute le communiqué. Pour sa part, le département d’Etat a indiqué dans un communiqué que sa principale responsable pour l’Amérique Latine, Roberta Jackson, mènerait la délégation américaine à la réunion du 21 mai.

Un porte-parole du département d’Etat, cité dans le communiqué, a souligné que la réouverture d’ambassades permettrait une plus grande coopération entre les deux pays. « Une ambassade des Etats-Unis à La Havane permettra aux Etats-Unis de promouvoir de manière plus efficace nos intérêts et nos valeurs, et de renforcer notre engagement envers le peuple cubain », a ajouté le porte-parole.

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Réduction dramatique du nombre de colonies d’abeilles

Les apiculteurs américains ont perdu 42% de leurs colonies d’abeilles entre avril 2014 et avril 2015, la seconde plus grande perte sur un an, selon un rapport préliminaire de l’organisme Bee Informed Partnership et du ministère de l’Agriculture. Ces pertes sont jugées trop fortes pour être surmontées --comme les pertes l’ont été depuis 2006--, ont indiqué l’organisme et le ministère.

Ce rapport relance l’inquiétude sur la disparition des abeilles aux Etats-Unis, importants pollinisateurs pour de nombreuses cultures, comme les amandes ou les pommes.« Des pertes de colonies si importantes durant l’été et toute l’année reste très inquiétantes », a dit Jeff Pettis, entomologiste à la section recherche du ministère de l’Agriculture et co-auteur de l’étude. « Les chercheurs doivent trouver de meilleures réponses à l’origine des événements qui mènent aux pertes de colonies en hiver comme en été », a-t-il ajouté.

La mortalité importante des abeilles ces dernières années reste à ce stade inexpliquée. Les mites, parasites, maladies, pesticides et autre pollution ont tous été montrés du doigt pour tenter d’apporter une réponse au phénomène appelé « colony collapse disorder », soit l’effondrement des colonies. Egalement confrontée à une forte mortalité des abeilles depuis plusieurs années, l’Union Européenne a interdit trois grandes classes de pesticides néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies d’abeilles. Mais leur utilisation reste autorisée aux Etats-Unis.

La Maison Blanche devrait rendre public prochainement un nouveau plan de protection des abeilles. En juin 2014, le président Barack Obama avait déjà appelé à la mise en place d’une stratégie au niveau fédéral pour leur protection. En avril, l’Agence de protection de l’environnement a lancé un moratoire sur l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes jusqu’à l’évaluation complète des risques.

Le rapport préliminaire sur les pertes de colonies d’abeilles a été rendu public mercredi, mais les responsables ont fait savoir que les chiffres pourraient évoluer et seront publiés dans un rapport définitif qui devrait paraître en fin d’année. En 2012-2013, les Etats-Unis avaient connu leur pire épisode avec 45% des colonies d’abeilles qui avaient disparu.

Source AFP

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