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Ça s’est passé en 2016 : Echec massif du « référendum Renzi »

Pour avoir trop personnalisé son référendum, le Premier ministre Matteo Renzi a brutalement perdu le pouvoir et le fil de ses réformes économiques et institutionnelles.

Par Daniel Bastien

Publié le 24 déc. 2016 à 15:00

Avec « son » référendum constitutionnel du 4 décembre, Matteo Renzi a joué gros, et perdu davantage. Pour avoir personnifié une question a priori technique au point de la transformer en plébiscite, et s’être montré si sûr de sa victoire, , et du coup le fil des importantes réformes économiques et institutionnelles qu’il avait lancées. Son projet s’est effondré, et l’Italie semble du coup partie pour retrouver les vieux compagnons de route de sa vie politique et économique : l’instabilité et les incertitudes.

Rejet de sa personne

Pourquoi un tel échec, dont Renzi a immédiatement tiré la leçon des 60 % des voix exprimées contre lui en démissionnant de son poste après 1.000 jours à la tête du pays ? Pour deux raisons essentielles : le rejet de sa personne -un Premier ministre jamais élu par le peuple et à l’activisme très libéral qui en faisait à l’arrivée une sorte d’emblême du « système » dans un pays travaillé par les les mouvements populistes ; et une réforme censée donner davantage de stabilité à un système politique ingouvernable, mais qui en contrepartie risquait de provoquer une concentration des pouvoirs aux mains de l’exécutif évoquant de très mauvais souvenirs à la société italienne.

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Rien ne s’est passé comme prévu

Sur les radars de toutes les capitales européennes et de Bruxelles, le référendum de Matteo Renzi était scruté avec une inquiétude extrême. Mais si l’Europe a eu peur, rien ne s’est passé comme prévu. Malgré une Italie en grande faiblesse économique et financière -et donc à leur merci-, les marchés et les taux d’intérêt ont tenu bon. Et Si Bepe Grillo et son mouvement 5 Etoiles a dans l’instant réclamé des élections législatives anticipées en se déclarant prêt à assumer le pouvoir, le président Sergio Matarella a promptement désigné le ministre des Affaires étrangères de Matteo Renzi, Paolo Gentilo, à la tête d’un gouvernement assurant une sorte de «continuité dans le changement ». La nouvelle équipe compte en effet la plupart des ministres du cabinet précédent, dont son « poids lourd » essentiel en cette période de crise du système bancaire italien : Pier Carlo Padoan, le ministre de l’Economie et des Finances.

L’impétueux Renzi, lui, n’aura pas attendu longtemps pour rebondir et prendre sa revanche: en n’oubliant pas les 40 % d’électeurs qui ont répondu « oui » à son référendum, il n’en démord pas et vise un retour aux urnes dès que possible ...

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