Bonne dynamique de l’ancien en Île-de-France, mais les prix flambent à Paris
En Île-de-France, les prix de l’immobilier ancien, appartements comme maisons, ont continué de progresser en 2016. Une tendance encore plus accentuée à Paris, où les prix ont connu la plus forte hausse de la région.
En 2016, le marché de l’immobilier ancien s’est très bien porté en Île-de-France, selon les derniers chiffres de la Chambre des notaires de Paris. Le prix au mètre carré des appartements a augmenté de 3,5 % sur un an. Une tendance qui devrait se poursuivre, mais dans une moindre mesure, avec une hausse attendue de 3,7 % pour avril 2017. La progression a été plus modérée pour le prix des maisons (+ 2,3 %), mais devrait elle aussi s’élever à 3,7 % au printemps.
Des prix toujours plus élevés à Paris
Si le volume de ventes annuelles à Paris peine à regagner son niveau de référence des années 1999-2007 (38.000 contre près de 34.000 en 2016), c’est en grande partie en raison des prix élevés. L’année dernière, ils ont de nouveau gagné 4,4 % sur douze mois, la plus forte évolution de l’Île-de-France. Pire, ils sont attendus en hausse, sur un an glissant, de 5,6 % au printemps 2017 par la Chambre des notaires de Paris, et devraient atteindre 8.500 euros/m², un nouveau record.
Un arrondissement sur deux a connu une progression des prix supérieure à 5 % en 2016, et quatre d’entre eux les ont même vu augmenter de plus de 8 %. Il s’agit du 3ème, du 17ème, du 18ème et du 10ème. Dès lors, on ne décompte plus que 4 arrondissements où le mètre carré coûte moins de 8.000 euros, « alors qu’il y en avait encore 6 il y a six mois », précise Thierry Delesalle, notaire à Paris. Et ce sont bien souvent les zones les plus onéreuses qui ont connu les plus fortes hausses de prix. Dans le 6ème arrondissement, trois quartiers sur quatre sont concernés (+ 17,6 % à La Monnaie, + 14,4 % à Odéon et + 12,7 % à Saint-Germain). Pour Odéon, quartier le plus cher de la capitale, il faut compter 14.820 euros le mètre carré pour un appartement !
Une hausse des prix qui se propage en banlieue
Portés par l’accélération parisienne, les prix en région francilienne ont également augmenté l’an dernier. Ils ont progressé de près de 3 % en Petite Couronne, tandis que ceux de la Grande Couronne ont gagné 2 %, autant pour les appartements que pour les maisons. Mais au printemps, la hausse du prix des appartements devrait s’atténuer en Petite Couronne et être ramenée aux environs de 2 %. En revanche, peu d’évolution attendue du côté de la Grande Couronne : le prix des appartements devrait augmenter de 1,6 % en avril.
Sarah Asali