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Gemalto réalise la plus grosse acquisition de son histoire

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Gemalto est l’un des spécialixtes de la sécurité numérique.

Par Julien Dupont-Calbo

Publié le 8 août 2014 à 19:59

C’est bien plus qu’un saut de puce pour Gemalto. La société française a annoncé vendredi le rachat de SafeNet pour 890 millions de dollars (665 millions d’euros). « C’est un spécialiste de la protection des données et des logiciels, explique Olivier Piou, le Pdg de Gemalto. Ils sont comme nous : ils ne se mettent pas sur le devant de la scène, préfèrent agir dans l’ombre, et ils progressent très vite. Il s’agit de notre plus gros coup depuis la fusion », souligne-t-il.

De fait, il s’agit de la plus grosse somme dépensée par le patron depuis la fusion de GemPlus et Axalto, en 2006. Détenu jusque-là par le fonds d’investissement Vector Capital, SafeNet, basé dans le Maryland, est l’un des grands acteurs de son domaine. Ses 1500 salariés concoctent des systèmes de protection utilisés par Cisco, Symantec, HP, Microsoft ou Netflix. Et se battent contre des concurrents comme les français Thalès et Oberthur.

En 2013, SafeNEt affichait un chiffe d’affaires de 370 millions de dollars et un profit opérationnel de 51 millions. « Pas grand monde connait leurs solutions mais tout le monde les utilise : elles gèrent 80 % des transactions interbancaires ! », se félicite Olivier Piou.

La société française, dont le siège est installé à Amsterdam, va débourser 440 millions de dollars en liquidités dans cette affaire. Le complément - 450 millions-, sera tiré de lignes de crédit. Gemalto a précisé qu’il pourrait refinancer sa dette, qui reste limitée, par exemple avec une émission obligataire. L’opération devrait être bouclée au quatrième trimestre 2014, le temps d’obtenir l’aval des autorités américaines.

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SECURITE NUMERIQUE

Chez Gemalto, on creuse au fil des années le sillon de la « sécurité numérique ». Pour Olivier Piou, l’acquisition annoncée vendredi va renforcer considérablement les positions de l’entreprise en la matière. Tant mieux, dit-il, puisque le sujet n’en fini plus de gonfler. « Les entreprises y sont de plus en plus sensibles et veulent protéger leurs informations. Le monde numérique entre dans une période où la gestion des données devient primordiale », constate Olivier Piou. Cela ne concerne pas que les banques : les commerçants, les réseaux sociaux, les applications peuvent être victimes de cybermalfaiteurs.

Le vent dans le dos comme les autres acteurs du domaine, Gemalto a confirmé vendredi ses ambitions pour 2017, et les a même revues à la hausse. Désormais, le groupe vise un résultat opérationnel à cette date de 660 millions d’euros, 10 % de plus qu’auparavant. et table toujours sur une croissance annuelle du chiffre d’affaires à deux chiffres. L’an dernier, Gemalto affichait un chiffre d’affaires de 2,4 milliards pour un bénéfice d’exploitation de 348 millions.

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