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La France vend 63 Mirages d’occasion aux Etats-Unis

La France va céder 63 Mirage F1 pour l’entraînement de l’armée de l’air américaine. Le chiffre d’affaires attendu pour la maintenance est de 300 millions d’euros.

Par Anne Bauer

Publié le 16 juil. 2017 à 14:02

L’armée américaine va bientôt faire voler ses F-35 flambants neufs contre des vieux Mirage F1. La ministre des Armées Florence Parly doit conclure cette semaine la vente de 63 Mirage F1 à la société Airborne Tactical Advantage Company (ATAC), une filiale du groupe Textron.

Ces avions de chasse, maillon clé dans les opérations aux Balkans et en Libye, joueront désormais le rôle de l’adversaire lors des entraînements des pilotes américains de l’US Air Force. Une seconde vie pour ces appareils qui rouillent sous les hangars de la base de Châteaudun (Eure-et-Loir) depuis qu’ils ont été retiré du service en 2014.

Une opération à 300 millions d’euros pour la France

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Dans l’affaire, ATAC était en concurrence avec une autre société de service américaine, la compagnie Draken International. Alors que l’armée de l’air américaine s’apprête à lancer un méga-appel d’offres pour la fourniture de 37.000 heures de vols par an pendant dix ans pour l’entraînement de ses troupes, les entreprises américaines tentent d’acquérir tous les avions possibles sur le marché international. ATAC rachète ainsi ces chasseurs Dassault, dont elle espère tirer 5 à 9.000 heures de vol par an à vendre à l’armée de l’air américaine. Ce qui correspond à la remise en vol de 30 à 45 appareils sur les 63 repris.

Pour la France, cette manoeuvre devrait représenter dans la durée quelque 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les 63 Mirages vont d’abord être envoyés en Belgique chez Sabca, une filiale de Dassault Aviation, pour être révisés et modernisés avant d’être envoyé outre-Atlantique. Le contrat prévoit que toutes les opérations de réparation, de maintien en condition d’opérations et de modernisation de l’électronique seront fournis par l’industrie française pendant les 10 à 15 ans d’exploitation prévue.

« Cette vente permet de redonner 15 ans de vie de plus aux appareils, en s’assurant que la logistique avec la gestion de 6 millions de pièces détachées et la maintenance restent en France. Ce qui permet à la fois de nourrir les caisses de l’armée et de créer des emplois », affirme Pierre Duval chez Demeteris, le représentant d’ATAC architecte de la solution industrielle et responsable de son exécution. Le contrat démarre dès le 16 août, en vue d’un premier vol dans le ciel américain courant 2018. D’ici-là, les Mirage auront été « défrancisés » : tous les équipements « confidentiel défense » seront retirés.

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