Publicité

Les 5 points à retenir du programme économique d’Emmanuel Macron

Le président du mouvement En marche a (enfin) dévoilé les ambitions de son programme économique dans Les Echos. Voici ce qu’il faut en retenir.

7481_1487943948_graph-investissements.jpg

Par Julia Lemarchand

Publié le 24 févr. 2017 à 14:52Mis à jour le 24 févr. 2017 à 17:07

Emmanuel Macron veut inventer un “nouveau modèle de croissance juste et soutenable”, en faveur de la mobilité sociale, et écologique. C’est la seule façon de venir à bout du chômage de masse, plaide-t-il, rappelant que ce “problème” doit être “notre priorité”. Cela passe par des incitations via des investissements, mais aussi par des économies, et une réforme de la fiscalité.

Un grand plan d’investissement de 50 milliards sur 5 ans

Ce plan donne la priorité à la fois aux “compétences et qualifications” des Français, avec un “plan de formation ambitieux des jeunes et des demandeurs d’emploi”, et de manière égale à la transition écologique et énergétique. Sans en dire plus à ce stade. Un programme plus détaillé est promis pour le 2 mars.

Publicité

Un “vrai budget” pour l’Europe et un ministre de l’Economie et des finances de la zone euro

Le plan d’investissement français doit s’accompagner, pour le candidat, d’une “capacité d’investissement commune [européenne] beaucoup plus ambitieuse” que le plan Juncker, dont l’objectif était de relancer l’industrie européenne en mobilisant 315 milliards d'euros d'investissements entre 2015 et 2017.

Plus d’intégration donc, puisque le candidat propose de créer un “vrai budget” contrôlé démocratiquement et piloté par un ministre de l’Economie et des finances de la zone euro. Ce budget serait doté “de ressources propres qui se chiffreront en plusieurs centaines de milliards”.

Un plan d’économies de 60 milliards

Le président d’En marche ne veut pas renoncer à l’engagement de la France de respecter la fameuse règle des 3% de déficit public par rapport au PIB. Avec des prévisions de croissance prudentes (1,4% cette année), le candidat estime qu’il n’est pas nécessaire de prendre de nouvelles mesures dès cet été : “ni cadeau, ni rigueur supplémentaire”, a-t-il déclaré.

En revanche, il souhaite bien réduire la dépense publique en France pour revenir à la moyenne européenne. Là où François Fillon propose 100 milliards d’économies, Emmanuel Macron plaide pour un plan d’économies de 60 milliards d’ici à 2022, dont 25 milliards attendus de la part de l’Etat et autant sur la sphère sociale (assurance maladie et indemnisation chômage). Il n’y aura pas de suppression de poste dans la fonction publique hospitalière, mais une progression des dépenses contenue à 2,3%. Pas de modification non plus de prévue sur les prestations familiales et les retraites.

Il est cependant “possible de ne pas renouveler 120.000 postes de fonctionnaires”, assure le leader d’En marche (70.000 venant des collectivités et 50.000 de l’Etat). Un chiffre à comparer aux 500.000 suppressions par le candidat Les Républicains. Pour montrer l’exemple, l’ancien ministre de l’Economie promet s’il est élu, un “gouvernement resserré d’une petite quinzaine de ministres” et une “réduction massive des cabinets de l’ordre de 5 personnes”.

Une réforme de l’assurance-chômage

Une réforme de l’Unédic est prévue, qui permettra d’aller vers une assurance-chômage universelle. Les droits à l’indemnisation seront alors ouverts à tous ceux qui démissionnent, aux indépendants, professions libérales et entrepreneurs. Le candidat ne souhaite pas changer ni la durée, ni les montants de l’indemnisation (contrairement à François Fillon). En revanche, les “prestations seront strictement conditionnées aux efforts de recherche avec un contrôle drastique”.

20 milliards de baisses d’impôts

Publicité

Emmanuel Macron s’engage à une baisse nette des prélèvements obligatoires de 20 milliards, “répartie équitablement entre ménages et entreprises” pour soutenir l’investissement et le pouvoir d’achat. Son rival à droite, François Fillon a lui promis 50 milliards de baisse d’impôts, dont 40 pour les entreprises.

Côté pouvoir d’achat, le candidat mise notamment sur une suppression des cotisations salariales (maladie et assurance chômage), une mesure financée par une hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) et qui rapporterait 250 euros de plus par an à une personne au SMIC. Une hausse de 50% de la prime d’activité est également prévue.

Concernant l’impôt sur le revenu, les couples pourront choisir d’individualiser leur impôt sur le revenu. Quant au taux d’imposition des sociétés, il sera “ramené de 33,3% à la moyenne européenne de 25% sur le quinquennat”, promet le candidat.

Le candidat d’En marche propose parallèlement un prélèvement forfaitaire unique de 30%, prélèvements sociaux inclus, pour tous les revenus du capital : intérêts, loyers, dividendes, plus-values… On est loin de l’impôt à 75% promis par le candidat Hollande en 2012.

Julia Lemarchand

Publicité