Publicité

Le film d'un débat inédit avec tous les candidats à la présidentielle

Première dans l'histoire des élections françaises, un débat télévisé a réuni la totalité des onze candidats à la présidentielle. Retrouvez le film de ce temps fort de la campagne.

Par Valérie Mazuir

Publié le 4 avr. 2017 à 19:45

Un débat inédit. A moins de trois semaines du premier tour , les onze candidats à la présidentielle 2017 étaient réunis ce mardi soir sur le plateau de BFM-TV et CNews. Interrogés par Ruth Elkrief et Laurence Ferrari, Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Benoît Hamon, François Fillon, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou ont évoqué pendant un peu moins de quatre heures trois thèmes  : « comment créer des emplois ? », « comment protéger les Français ? » « comment mettre en oeuvre votre modèle social ? » - avant de répondre à une dernière question : « comment rassembler les Français ? ».

Retrouvez ci-dessous les principales déclarations de nouveau temps forts de la présidentielle.

------------------

Publicité

20 h 40  : "Comment vous présentez-vous aux Français  ?"

Le débat commence. Les candidats ont une minute pour se présenter.

Nicolas Dupont-Aignan : "En politique comme dans la vie il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Il suffit de regarder mon parcours pour savoir quel président je serai. Depuis mon engagement avec Philippe Seguin, j’ai toujours servi les Français sans jamais me servir. J'ai redressé une ville en faillite. Les habitants m'ont réélu à 80 % des voix. J’ai fait passer mes convictions gaullistes avant ma carrière, notamment sur l’Europe. Soit vous continuez avec ceux qui ont ruiné la France, vous ont menti, soit vous décidez de reconstruire avec moi une France libre forte juste et belle."

Emmanuel Macron : "J'ai décidé d'être candidat à la présidentielle, car je ne crois pas à la fatalité, de l'inaction, et du tic-tac entre la droite et la gauche où tous les 5 ans on nous dit qu’il faut tout supprimer. Je crois que notre pays est bloqué par un système politique qui ne veut pas de vraies réformes. J’ai vu les réformes bloquées par volonté de durer, par volonté de ne pas faire, car lobbys ou minorités ne voulaient plus avancer (...) Ce que je vous propose, c'est l'alternance véritable, profonde, avec de nouveaux visages, de nouveaux usages. J’ai confiance dans notre pays. Je veux retrouver l’optimisme du peuple français, ça ne peut continuer comme cela et le projet que je porte c’est celui de réformer notre pays, de prendre les mesures fortes qui s’imposent et c’est celui qui s’impose."

Marine Le Pen : "Je suis une Française, une mère de famille, je suis une candidate à la présidentielle qui considère que cette élection porte un enjeu de civilisation, qui constate après cinq ans de droite, cinq ans de gauche, notre pays, la France, le pays que nous aimons tant, est livré à l’insécurité galopante, au désordre économique et social, au terrorisme islamiste, à la contestation de nos valeurs fondamentales et même à la contestation de notre identité nationale (...) Je veux rendre la parole au peuple, que l’argent des Français retourne aux Français, je veux remettre la France en ordre, j’ai un projet clair et précis, je ne suis ni dans le flou ni dans le mensonge."

Jacques Cheminade : " Je suis un homme en colère, contre tous ces héritiers du système qui se suicide et qui n'ont pas voulu prendre le taureau du système financier par les cornes ! Chaque jour un agriculteur, un travailleur indépendant se suicide. 25 % des jeunes sont sans emploi. C'est un saccage humain, je ne peux pas le tolérer. On a fixé un minimum vieillesse inférieur de 25 % au seuil de pauvreté. Je me bats contre cette dictature financière qui gère tout. Je me bats depuis quarante ans contre cette dictature financière en prophète désarmé mais avec cette arme que nous avions aux jours heureux de la Libération. Le crédit productif public qui a fait que nos grands-parents et arrière-grands-parents ont relevé la France."

Jean Lassalle : " Je suis fils de berger, frère de berger, je l'ai été moi-même (...) Je suis devenu député, passionnément, au moment où la France commençait à se défaire. Je me suis dressé contre la suppression des services publics en France, contre la perte de 750.000 entreprises dont nous ne nous sommes jamais remis. (...) Je ne supporte plus l'hystérie qui s'est emparée de nos vies. Je vous propose un avenir basé sur l’espoir et les grandes bases de notre vie ensemble."

François Fillon : "Dans quelques jours les Français vont devoir choisir le président de la République, il trouvera devant lui une situation difficile mais qui peut être redressée. Nous sommes en guerre. Son rôle de chef des armées, face au terrorisme islamique il sera aussi de parler clair aux Américains, aux Chinois à la Russie

Nathalie Arthaud : "J’appelle le monde du travail à revendiquer leur besoins vitaux : avoir un emploi, un salaire correct, minimum 1 800 euros, se loger, se soigner correctement, une retraite correcte."

Jean-Luc Mélenchon  : " J’ai consacré ma vie à une cause, celle du peuple et de la République jusqu’au bout, aujourd'hui en me présentant devant vous je n’ai pas de plan de carrière, je sers un combat, je veux mettre fin à la monarchie présidentielle."

Publicité

François Asselineau  : " J’ai 59 ans, marié, deux enfants, comme des millions de Français je suis d’origine modeste. Dans les allées du pouvoir, en tant que haut-fonctionnaire, avec Mitterrand et Chirac, j’ai découvert un secret bien gardé. Les dirigeants français n’ont plus les manettes. Les grandes décisions sont désormais décidées par des institutions comme le Conseil européen, la Banque centrale, l'OTAN."

Benoît Hamon : " Je veux en finir avec les hypocrisies et les hypocrites. (...) Face a la crise morale, politique... Le peuple français a besoin de s’unir autour d’un président honnête, je veux être un président combattant face à Poutine, face à Trump. Défendre vos intérêts. Ceux des jeunes, des retraités, face aux lobbys, aux puissances de l’argent."

Philippe Poutou : " Je suis ouvrier à l’usine Ford à Bordeaux. A part Nathalie Arthaud, je crois que je suis le seul à avoir un travail normal. Je suis un petit candidat mais nous pouvons parler au nom de millions de gens, nous souffrons de la crise, de ce rouleau compresseur du capital."

------------------

21 heures 20  : "Comment créer des emplois  ?"

François Fillon : "Les chiffres sont cruels. Ils sont tombés hier, ceux du chômage en Europe, en Allemagne 3,9 %, en France 10%. Il est temps de regarder sans tabou ce que d’autres ont fait pour aboutir à redonner de l’espoir à leur pays, à la jeunesse de leur pays. Je propose la liberté, c’est de liberté dont notre économie a besoin (...) C’est la raison pour laquelle dès l’été 2017 je demanderai au Parlement de libérer le marché du travail, de permettre la libre négociation par accords majoritaires dans les entreprises, renouveler le code du travail, de baisser charges et impôts qui pesent sur les entreprises."

Jean-Luc Mélenchon : "Il faut rétablir l'ordre public social dans notre pays. Je suis en désaccord total avec Monsieur Fillon. Pas question d'un Code du travail par entreprise, pas plus qu'il ne faut un Code de la route par rue. (...) il faut relancer l’activité, il faut le faire massivement, donc non pas retirer 100 milliards de l’économie du pays mais les y mettre en les concentrant sur des tâches de transition écologique, arriver à 100 % d'énergies renouvelables, à une modification du modèle agricole qui, contrairement à vous je pense, ne doit pas continuer car contre-productif pour la santé des gens."

Jacques Cheminade : " Il faut donner un RSA automatique à tous les jeunes de 18 à 25 ans. Ensuite il faut créer de l’emploi en investissant des sommes très importantes pour renverser le cours des choses. Je propose 100 milliards par an pendant cinq ans : pour les jeunes, pour créer des emplois dans la robotique, le numérique."

Philippe Poutou : " Je veux les interdictions de licenciement. Il y a 6 millions de chômeurs, une grosse souffrance, des niveaux de vie qui se sont dégradés fortement contre un profit énorme, 75 milliards pour le CAC 40, les actionnaires se gavent avec 55 milliards d’euros. (...) Il faut prendre l'argent là où il y en a", chez les "ultra-riches". Il "partager le travail". "On créera des emplois en diminuant le temps de travail, c'est possible, c'est un choix politique. Ça ne peut venir que d'en-bas, c'est une bataille sociale."

Emmanuel Macron : " 7%, c'est le chiffre du chômage de la France en 2007, ce n’est pas un chiffre mirifique. Si on compare avec nos voisins, c’est atteignable. Ce sont les entrepreneurs et les entreprises qui créent des emplois, il faut simplifier la vie des commerçants et des indépendants en supprimant le RSI, simplifier le droit du travail en permettant de l’adapter à la taille du secteur, de l’entreprise et en renvoyant davantage aux négociations."

Benoît Hamon : "Avec mon projet, je créerai 1 million d'emploi sur le quinquennat. Il faut d'abord tourner le dos à des politiques qui n'ont pas marché. Monsieur Fillon oublie de dire qu'il va commencer par un plan social de 500.000 fonctionnaires, démolir le code du travail et baisser les cotisations patronales. On l’a déjà fait et cela n’a ramené ni croissance ni baisse du chômage. (...) Moi je propose d'augmenter le pouvoir d'achat des Français, avec le revenu universel qui touchera 19 millions de Français." Il évoque aussi sa proposition de "reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle".

Jean Lassalle : "J'ai besoin de retrouver un espace politique, financier, économique, dont la France ne dispose plus depuis longtemps. Tout ce dont nous discutons ne servira à rien sans cela". (...) "Il y a des gisements d'emplois inexploités, je pense aux banlieues, à l'agriculture. Il faut s'appuyer sur la relance, la recherche fondamentale, la recherche appliquée. Je créerais 15.000 emplois dès le premier été grâce aux lycées professionnels et aux chefs d'entreprise."

Nicolas Dupont-Aignan : "Je veux changer les règles du jeu. C'est extravagant. Monsieur Macron, Monsieur Fillon, ont été ministres ! Cela fait dix ans que nos entreprises sont concurrencées déloyalement. (...) Baisser les charges mais uniquement celles qui produisent en France. C'est ma différence."

Nathalie Arthaud : "Il faut arrêter l'hémorragie. La BNP a fait 7,7 milliards de bénéfice et supprime 500 emplois. C'est pareil pour la Société Générale, Orange, SFR, si vraiment on veut combattre le chômage, il faut commencer par là. Il faut contraindre à maintenir les emplois. Il faut interdire les licenciements, et répartir le travail entre tous. Les gens sont surmenés, ils font des journées délirantes. Il faut embaucher dans les services utiles à la population, dans les crèches, dans les retraites, ces secteurs qui sont utiles à la population. (...) "Il y a trop d'infirmières, d'enseignants, de conducteurs de train ? On le sait tous ! Il manque des bras dans ces services utiles à la population. Il y a moyen de créer des emplois à condition d'arrêter de faire cadeaux au patronat."

Marine Le Pen : "La préférence nationale "va créer des emplois et rapporter de l'argent parce que cela passera par une taxe future sur les entreprises qui voudront employer des étrangers" (...) "Les entreprises demandent un Etat qui ne les écrase pas de normes et de contraintes. Il faut baisser les charges, un impôt sur les sociétés progressif. Il faut abolir le RSI qui a détruit des milliers d'emplois. Je veux réorienter tout ça vers les TPE-PME" (...) "Il faut du protectionnisme intelligent". (...) On ne peut pas accepter que nos entreprises soient mises en compétition avec des produits qui ne respectent pas les mêmes normes".

François Asselineau : "Le vrai sujet de la présidentielle, c'est l'indépendance de la France".

------------------

21 heures 30  : Sur l'Europe

Nicolas Dupont-Aignan : "Dans les traités actuels, il est impossible de créer de l'emploi en France. Notre pays crèvera à petit feu. Pourquoi ce qui est valable pour le cinéma, avec des quotas et une préférence nationale, n'est pas valable pour les ouvriers et les agriculteurs."

Emmanuel Macron : "J'ai l'Europe au coeur, et je pense être l'un des seuls à soutenir ce projet car je pense qu'il nous rend plus fort." "Le lait français est à 40% exporté en Europe, les fruits et légumes également. Je suis pour réformer les choses mais avec un dialogue constructif"

Nathalie Arthaud : " Ces discours sur l'Europe, c'est de la diversion. Dans les entreprises, ce n'est pas l'Europe qui force le grand patronat à augmenter les cadences, augmenter les intérimaires... C'est pas l'Europe qui pousse les grands groupes à écraser les petits. (...) Je dis au monde du travail : ne marchez pas dans tout ça, on nous dresse les uns contre les autres. Il faut s'adresser à ceux qui dominent aujourd'hui."

Jean-Luc Mélenchon : "Quand l'Europe fixe un cadre de 48 heures de travail hebdomadaire maximal, Monsieur Fillon peut passer derrière et supprimer la durée légale du travail. (...) Les Allemands ne sont pas nos ennemis, ce sont des partenaires."

Jean Lassalle : " J'ai besoin de récupérer de l'argent au niveau européen pour le redistribuer dans les banlieues et le monde rural, grande cause nationale".

Marine Le Pen : " Pourquoi les accords de libre-échange sont encore défendus par le système. Je veux que nous retrouvions des armes dans la mondialisation (...) Les accords CETA, TAFTA vont nous tuer. Pourquoi ces accords continuent-ils à être défendus par le système ? Pour toute une série de secteurs, on ouvre des musées mais plus d'usines. Moi je veux inverser la tendance."

Benoît Hamon : "Il y a deux options : soit ceux qui disent qu'on s'achemine vers la sortie de l'Europe et de l'euro. Et ceux qui se disent qu'il faut continuer à faire le pari de l'Europe. Mais je ne me résous pas à la politique d'austérité de Mme Merkel. (...) Si rien ne change, nous irons vers la dislocation mais il faut faire le pari de l’UE. Je fais le pari de la construction européenne. L'Allemagne est en train de changer. Martin Schulz déclare que la richesse de l’Allemagne s’est faite sur l'appauvrissement du reste de l’Europe. C’est un progrès. Cela amène les lignes à bouger..."

Philippe Poutou : "On nous dit qu'il faut diminuer les charges sociales. A chaque fois qu'on les diminue, on attaque la Sécurité sociale ou le salaire socialisé." (...) "Le protectionnisme est une idée dangereuse : cette idée que les populations sont protégées derrière leur frontières divise les peuples et les fragilise. On aura plus d'austérité. L'austérité a été organisée à l’échelle européenne. (...) On essaie de proposer d’abroger les traités européens qui impose cette austérité mais nous sommes pour une Union européenne solidaire, cela passera par la lutte des peuples, c’est pour une Europe collective et solidaire."

François Fillon : "Les Etats-Unis exercent une pression extrêmement forte sur l'économie financière. Et de l'autre côté, la Chine et l'Asie sont en train de prendre une forme de domination de l'économie mondiale. Donc on a besoin de l'Europe pour nous protéger. Mais on a besoin que l'Europe laisse tomber toute une série de réglementations et de politiques qui sont conduites de manière inutile et inefficace. On a besoin qu’elle se concentre sur des objectifs stratégiques."

François Asselineau : " Sur les 11 candidats à la présidentielle, il y en a 10 qui approuvent la construction européenne, pour en sortir, pour y rentrer, comme le sparadrap du Capitaine Haddock. (...) Il faudrait obtenir 56 accords unanimes pour changer les traités européens, ça n'arrivera jamais ! Je suis le seul candidat du Frexit, pour faire sereinement, juridiquement, la sortie de l'Union Européenne comme les Britanniques."

Marine Le Pen : "Je considère que cette négociation [avec les autres pays de l'UE] on doit la tenter, mais qu'au final, les Français décident."

Jean Lassalle : "Je ne vais pas organiser de Frexit car la France est déjà suffisamment fracturée. (...) Ce qui se passe en France, c'est pareil dans le reste de l'Europe. Les peuples ont le derrière entre deux chaises dont les barreaux sont sciés. Il n'y a pas de gouvernement ni d'autorité européenne. (...) Après avoir sauvé la paix, je veux que nos jeunes puissent paisiblement faire ce que nous n’avons pas pu faire aujourd'hui."

Nathalie Arthaud : "Le Frexit, c'est de la diversion ! Qui décide d'embaucher, du niveau des salaires ? Le patronat ! Je veux bien qu'on parle trois quarts d'heure de l'Union européenne... mais que ce soit en francs ou en euros, quand on est mal payé, on est mal payé."

Benoît Hamon : " Que se passe-t-il pour les agriculteurs, pour l'inflation, si on sort de l'Europe ? Je veux bien qu'on montre les muscles ? Mais c'est quoi le plan B, le plan C ? (...) Si on sort de l'Europe, c'est la compétition à tout va Mme Le Pen."

Emmanuel Macron  : "L'Europe elle permet de protéger. Ce que vous proposez Mme Le Pen, c'est de la baisse du pouvoir d'achat pour les Français. Ce que vous proposez, c'est la guerre économique. Nous ne sommes ni la Suisse, ni la Corée du Sud. Le nationalisme c'est la guerre, moi je suis d'une région qui est pleine de ces cimetières. (...) Mme Le Pen vous ressortez les mêmes mensonges qu'il y avait dans la bouche de votre père, il y a quarante ans."

Jean-Luc Mélenchon : "Vous n’êtes pas raisonnable vous allez d’un extrême à l’autre et vous oubliez la question centrale, la puissance de la France : nous représentons 18% de l’économie européenne, nous ne sommes pas dans la situation de M. Tsipras, jamais nous n’avons dit à Mme Merkel que nous ne n'étions pas d’accord."

------------------

22 h 35 : La sécurité, le terrorisme. Comment protéger les Français ?

Philippe Poutou : "Le désarmement de la police, pour nous c'est une mesure urgente. Plus la police sera armée, plus il y aura de répression. Le désarmement de la police est urgent car cela sert a réprimer. La police sert à tout sauf à lutter contre le terrorisme, il y a 10 jeunes qui meurent par an" (...) Pour la lutte contre le terrorisme, ce qui serait efficace ce serait d’arrêter les interventions militaires qui aggravent la situation des peuples en Syrie, en Afghanistan."

Emmanuel Macron : " "Les événements récents ont montré que nous sommes tous sous la menace terroriste. A Orly, les militaires de l'opération Sentinelle ont permis de déjouer un début d'attentat terroriste. La menace est là. Je veux éradiquer la menace à son origine. Il y a un terrorisme islamique, et [je veux continuer] l'engagement de la France sur certains théâtres d'opération. (...) Sur notre sol, il y a à organiser les choses différemment. Il faut renforcer les forces de l'ordre en engageant 10.000 policiers et gendarmes. Ensuite, nous devons reconstituer un renseignement territorial. Il y a enfin la cyberdéfense qui sera un axe prioritaire de la lutte contre le terrorisme".

François Asselineau : "La première chose à faire serait de réhabiliter le budget de la Défense, qui était de 3% du PIB en 1981 et qui est tombé à 1,2% aujourd'hui. Je prends l'engagement de le rétablir à ce niveau à la fin de mon quinquennat."

Nicolas Dupont-Aignan : " On a désarmé la France. Je serai le président qui remettra 10 milliards d'euros pour nos armées. [il faut aussi] une armée plus forte, un renseignement plus subtil et une charte signée par les imams de France : soit il la respecte, soit il sont expulsés s'ils sont étrangers. On ne peut plus tolérer des prêches de haine."

Benoît Hamon : "En Russie, un Etat où les libertés publiques sont bien moindres qu'en France, ça n'empêche pas les attentats. (...) Ce qui s'est passé à Orly montre que nos militaires, qui nous protègent, sont aussi des cibles. Si on met le service militaire obligatoire, attention à ce que les Français ne deviennent pas des cibles. (...) Je préconise que nous portons à 2% du PIB l'effort de défense nationale d'ici la fin du quinquennat (...) Il faudra renforcer le renseignement territorial, améliorer sa coordination. Quelle folie d'avoir diminué le renseignement territorial sous Nicolas Sarkozy et d'avoir tout misé sur le renseignement technologique !"

Jean Lassalle : "Je vais retirer les armées du Proche-Orient tout de suite. Je vais créer une quatrième armée, une armée pour lutter contre le cybercrime, parce qu'il y a des jeunes dans nos banlieues qui veulent détruire notre civilisation."

Jean-Luc Mélenchon : "Il faut faire preuve de discernement. Les actes de terrorisme sont liés à des faits de guerre, et les faits de guerre sont liés à l'accès aux matières premières. Le reste, ce sont des histoires de religion. Dans ces guerres en Syrie, en Irak, ce qui nous occupe, ce sont les pipelines de pétrole et de gaz, si on met autour de la table toutes les parties prenantes de cette compétition, on peut assécher le foyer de guerre."

Marine Le Pen : "Il faut maîtriser nos frontières. Il faut redonner des moyens à nos polices et à notre armée."

François Fillon : "La France n'a ni les moyens ni la vocation à être le gendarme du monde. Ce n'est pas la France qui va régler la question de la Syrie. Il faut que la France génère la création d'une alliance mondiale contre le totalitarisme islamique, notamment avec la Russie."

Jacques Cheminade : "On n'a jamais vraiment fait la guerre à Daech, on n'a jamais traqué les trafics d'armes !"

Nathalie Arthaud : "Ce que je ne ferai pas  : me saisir de chaque drame pour faire des amalgames entre les terroristes, les migrants et les musulmans, comme vous le faites Mme Le Pen et Mr Fillon. Je ne continuerai pas avec ses interventions aux quatre coins du monde".

------------------

23 heures  : Comment moraliser la vie politique ?

Jean-Luc Mélenchon : "Je veux remettre tout à plat et recréer une Constituante. Je veux nommer un haut commissaire à la corruption car j’estime que le mal est bien plus grand que ce qu’on voit. Le peuple aura le droit de révoquer un homme politique en cours de mandat, y compris le président de la République."

Nicolas Dupont-Aignan : " Il faut un changement radical de fonctionnement. Il faut revoir tout. J'ai adressé une charte éthique à tous les candidats. Un candidat à une élection, n'importe laquelle, doit avoir un casier judiciaire vierge, car je demande ça, dans ma mairie, à un animateur qui va encadrer les jeunes. Comme pour le dopage, il faut une dissuasion nucléaire. Si vous êtes pris, vous ne pourrez pas être candidat."

Jean Lassalle : " Je relance la commune car elle permet de renouveler le lien charnel entre l'homme et le territoire".

Philippe Poutou : "C'est vrai qu'on est servi depuis quelques temps  : Dassault, Balkany et depuis janvier Fillon que des histoires, plus on fouille, plus on sent la corruption et la triche. C'est un bonhomme qui nous explique qu'il faut faire la rigueur mais qui pioche dans les caisses publiques. Le Pen, c'est pareil, on pique dans les caisses publiques européennes. Le FN qui se dit anti-système se protège grâce au système et à l'immunité parlementaire. Nous quand on est convoqué par la police, on a pas d'immunité ouvrière. Le problème c'est la professionnalisation de la vie publique. Il y a trop de gens trop payés. Il faut limiter le salaire des politiciens au salaire moyen, au moins les gens courront moins après le poste. Plus de cumul des mandats. Plus de carrière politique."

Marine Le Pen : "Je note que Monsieur Poutou doit être contre les salariés protégés, c'est-à-dire les procédures particulières pour protéger les salariés qui ont un mandat. À la différence de beaucoup ici la j’ai toujours pour l’instant dans l’opposition. Oui, je suis persécutée politiquement, je le dis clairement, dans des affaires où il n'y a pas l'ombre d'un enrichissement personnel. Mes assistants parlementaires ne travaillaient pas pour l'Europe, mais contre l'Europe, et j'en suis fière. (...) On m'a dit que c'était un débat, mais là, on dirait que les procureurs ont mis leurs vestes, leurs robes peut-être".

Benoît Hamon : "Madame Le Pen joue les victimes, elle qui passe son temps à désigner les immigrés à la vincticte populaire, elle n'est pas convaincante ! (...) Beaucoup de nos compatriotes estiment que nous sommes des privilégiés. C'est pourquoi je propose une loi de moralisation de la vie publique. Il faut propose le casier vierge. Je souhaite également qu'il n'y ait plus de pantouflage. Je veux même que demain, les élus, à l'Assemblée nationale et au Sénat, ne puissent pas cumuler leur mandat et leur profession. J'y ajouterai la transparence sur les dons fait par les personnes dans les campagnes électorales". "Il faut en finir avec les privilèges insupportables. Et j'en finirai également avec les emplois familiaux qui ont défrayé la chronique".

Emmanuel Macron : " Il faut d’abord commencer par respecter la justice de notre pays, ne parler ni de trêve ni de persécution quand la justice fait son travail et en même temps respecter la présomption d’innocence qui prévaut pour tout le monde (...) J’interdirai à celles et ceux qui se présenteront sous nos couleurs d’avoir une autre activité professionnelle, c'est une garantie d'indépendance. Et je porterai une loi de moralisation de notre vie publique et politique."

François Fillon : "Des centaines de parlementaires ont employé des membres de leur famille. (...) Je suis aujourd'hui favorable à ce qu'on interdise cette pratique. (...) "Qu'est-ce que c'est qu'un président exemplaire ? C'est un président qui dit la vérité aux Français sur la situation de France et la réalité du monde. Un président exemplaire, c'est un président qui ne se sert pas des moyens de l'Etat pour affaiblir ses adversaires. Un président exemplaire, c'est un président qui ne se confie pas aux journalistes. (...) Comme vous l’avez vous-même dit j’ai droit à la présomption d’innocence et vous devriez faire preuve d’une plus grande prudence. Non seulement je n’ai pas reconnu d’erreurs. Je refuse de répondre aux journalistes qui pendant deux mois et demis ont fait mon procès, on a voulu me faire taire, on a voulu m’éliminer, je suis toujours là, personne ne viendra m’intimider. Ce sont les Français qui porteront un jugement dans un peu moins de trois semaines."

François Asselineau : "Le poisson pourrit par la tête, il faut que le président de la République soit respectable. Il ne faut pas qu'il bénéficie de façon exagérée aux avantages de cette fonction, ne pas faire la une des magazines avec sa femme. Si je suis élu, ma femme restera discrète, (...) nous ne verserons pas dans le show-biz. (...) Je propose que les partis ne soient plus financés par les banques."

Nathalie Arthaud : "Quand on est élu, on a plus de devoirs que les autres et on ne devrait pas avoir tous ces privilèges et ces passe-droits. Quand on entend Monsieur Fillon s'en prendre aux privilèges des cheminots quand lui-même s'accorde des, on va dire des largesses, ça choque. Je ne trouve pas ça normal. Vous avez avoué des erreurs, mais pour moins que ça les gens sont mis à la porte des entreprises. Quand on est travailleur, on doit rendre des comptes tous les jours. (...) Le décalage est insupportable. Si les travailleurs se levaient, demandaient des comptes il seraient en possibilité de changer la situation. J’ai un exemple : la Commune de paris en 1871. (...) Je suis pour revenir à cela."

------------------

23 h 37  : Quelle République exemplaire ?

Benoît Hamon : "Le 49-3 citoyen, c'est la possibilité pour les citoyens d'obtenir qu'un texte soit soumis au Parlement ou qu'un texte soumis au Parlement soit validé par référendum. A partir d'une représentativité territoriale, nous pourrions permettre que ce qui préoccupe les citoyens soit discuté au Parlement. (...) Je souhaite qu’on change la règle du jeu. Je suis favorable à une VIe République. Nous ne pouvons plus avoir un régime qui fonctionne autour d'un seul homme, d'une seule femme, qui dirige le pays sans rendre de comptes."

Philippe Poutou : Le candidat NPA revient d'abord sur les déclarations de Marine Le Pen sur la protection des délégués syndicaux. "Madame le Pen a encore sorti un mensonge, une fois n'est pas coutume, il n'y pas de protection des délégués syndicaux. Aujourd'hui des délégués syndicaux sont révoqués ou menacés de l'être dans la fonction publique, à Goodyear, ou à Air France. Et quand ils sont convoqués par la police, ils y vont !" (...) Sur une République exemplaire, "on veut une démocratie directe. Pas comme à Notre-Dame-des-Landes et à Bure. La seule garantie de la démocratie, c'est que la population puisse décider directement. C'est ce qui manque aujourd'hui, c'est le contrôle par en bas. Les élus doivent pouvoir être révocables à tout moment."

Jean-Luc Mélenchon : " Nous devons trouver la forme qui permet le contrôle populaire et la stabilité des institutions, c'est pourquoi je propose une Assemblée constituante, composée de gens qui n’ont jamais été élus auparavant et d’autres tirés au sort, qui établirait un nouveau jeu démocratique. C'est au coeur de la révolution que je propose."

Jacques Cheminade : "Il faut créer une assemblée de 500 citoyens tirés au sort comme l'Islande l'a fait pour réfléchir au futur de notre démocratie."

Emmanuel Macron : "Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les élus sont mauvais. Je suis favorable au renouvellement. La moitié des investitures données par En Marche le seront à des femmes et hommes qui viennent de la société civile et qui ont responsabilité dans les entreprises, dans les associations et une vraie légitimité pour le faire selon des critères de probité, de parité (...) Au-delà du cumul des mandats, il faut un cumul dans le temps". (...) Il faut une Assemblée plus représentative et plus efficace". (...) Je veux un gouvernement paritaire. Un Parlement avec un tiers de membres en moins, des parlementaires renouvelés qui auront plus de temps pour évaluer l'action publique. (...) "Pour être efficace, il faut faire moins de lois. Il doit y avoir un temps de préparation de loi et aussi un temps d'évaluation des lois."

François Fillon : "Je remarque que le fait de vouloir changer d'institutions sans arrêt est le signe des difficultés d'un pays. Il y a des urgences aujourd'hui, et l'urgence, c'est le redressement économique et social, et de donner du travail aux Français. Et si on se lance dans un chantier institutionnel dès le début du quinquennat, on laissera les réformes économiques et sociales de côté. Parce qu'on ne peut pas tout faire en même temps".

Marine Le Pen : "Je ne comprends pas pourquoi le peuple n'a pas le droit de s'exprimer sur l'intégralité des sujets qui le concerne. C'est pourquoi je veux faire une réforme constitutionnelle par référendum, un sujet auquel je suis très attachée. Et baisser le nombre de députés à 300, et de sénateurs à 200". "Je veux aussi protéger la culture et l’identité des Français. Et l’inscription dans la Constitution de cette phrase permettra de mettre des crèches dans les municipalités. La protection de ce patrimoine est essentiel, et les Français l’attendent parce qu’ils se sentent bousculés dans leur mode de vie, dans les mœurs".

Jean-Luc Mélenchon : "Vous voulez mettre des signes religieux dans les mairies ? C’est ça votre vision de laïcité ?. Mais 60% des Français n’ont pas de religion, Arrêtez de nous bassiner avec la religion"

Marine Le Pen : "Cela ne participe pas de la religion, mais de nos racines"

Nathalie Arthaud : "Dans la Constitution, il y a écrit le droit de chacun à un emploi. Il y a six millions de femmes et d'hommes qui n'en ont pas. Ce n'est pas changer de numéro de Constitution qui nous permettra d'être protégés" contre le chômage. (...) "La laïcité de Madame Le Pen, c'est pour dénoncer l'islam, se mettre au travers d'autres pratiques religieuses. C'est une façon d'avancer sur votre racisme, votre xénophobie, la laïcité sert de paravent !"

Nicolas Dupont-Aignan : "Je voudrais que tous les candidats s'engagent à ce qu'on retrouve dans quelques jours sur France Télévisions. On nous a dit qu'on ne pouvait pas débattre à onze, c'est faux". (...) Sur le vote blanc, "je crois qu'il est vital de prendre en compte la colère populaire." Le vote blanc aurait "une action révocatoire des candidats".

Jean Lassalle : "Je ne vais pas changer de République, notre pays est assez fracturé pour ne pas lui imposer de nouvelles fatigues inutiles."

François Asselineau : "J'instaurerai la reconnaissance du vote blanc de plein exercice. Si le vote blanc arrive en tête, le scrutin sera annulé et reporté de deux ou trois mois et refait. Les candidats auraient interdiction de se présenter à nouveau. (...) S’agissant de la Constitution, je voudrais que la Constitution de la Ve République soit respectée dans son origine."

------------------

23 h 45  : Les services publics, le modèle social

Marine Le Pen : "Les services publics font l'objet de beaucoup de critiques, et on aime bien leur taper dessus. Un exemple typique : la sécurité sociale pour permettre aux mutuelles, aux assurances privées de prendre le relais et de faire des affaires. Le service public ne doit pas correspondre à un service de rentabilité sinon les trains ne vont pas au bout des campagnes. Or, notre souhait est d'être soigné de la même manière, d'avoir une école de qualité où que l'on soit même en Outre-mer. Le service public ne doit pas correspondre à un service de rentabilité".

François Asselineau : "Je propose de renationaliser les grands services publics, EDF, GDF, La Poste, Orange, les sociétés d'autorité, les sociétés de diffusion d'eau, BFM, et toutes les banques bénéficiant de fonds publics."

François Fillon : "Il est 23 h 43 et on n’a pas encore évoqué une seule fois une question qui est fondamentale : 2.200 milliards de dettes. Près de 100 %. Je partage l'avis de Jacques Cheminade qui dit que nous allons droit vers une crise financière. Il faut revenir à l'équilibre des finances publiques d'ici à la fin du quinquennat. Pour le faire, il faut des mesures exceptionnelles. Je propose de supprimer 8% des emplois publics au rythme de 1,5% par an. On reviendrait au niveau de 2002".

Benoît Hamon : " Je suis en désaccord total avec François Fillon sur ce point et la manière dont il voit l’avenir de notre pays. Lors de la crise financière, ces fonctionnaires, comme vous les appelez, ont tenu le pays. Lorsqu'ils se lèvent le matin, ils ne se lèvent non pas comme des fonctionnaires mais comme des infirmières, des gendarmes.. (...) Vous dites aux fonctionnaires que ce sont eux qui vont devoir faire des sacrifices ! (...) Entre vous et moi, il y a celui qui veut construire des places de prison, et celui qui veut recruter des professeurs."

Jacques Cheminade : "Vous êtes des grandes gueules qui essayent de voler les plus faibles. Les dettes dont vous parliez monsieur Fillon, ce sont des dettes iniques ! (...) Une république ne peut contourner ses valeurs, sinon elle devient moribonde. Là, elle est moribonde."

Nicolas Dupont-Aignan : " La question est de faire mieux fonctionner le service public. Je suis convaincu qu'on peut revoir le fonctionnement de la sécurité sociale, revoir ces complémentaires qui s'en mettent plein les poches au détriment des Français. (...) Si on continue d'être un pays où tout se concentre vers l'Ile de France et les métropoles, on va laisser crever les campagnes et les villes moyennes."

Jean-Luc Mélenchon : "Nous sommes un peuple particulier, notre nation, notre République s’est construite autour de l’Etat et des services publics. Liberté, égalité, fraternité, c'est quand tout le monde a accès à nouveau à un certain nombre de services. Il faut recruter tout ce qui a été détruit, notamment en matière de santé. (...) Nous ne pouvons pas dire à la jeune génération que son avenir sera de payer la dette. Ce n'est pas vrai, ni en France, ni en Espagne... Cette dette doit être rachetée par la Banque centrale européenne, pour devenir une dette perpétuelle."

Emmanuel Macron : " On ne peut pas avoir deux camps. Celui du "on va avoir plein de services publics et demain on rase gratis"'. Et celui du "on a 100 milliards de dette à apurer", surtout quand on n'a pas su le faire quand on était au pouvoir. Car derrière tous ces chiffres qu’on donne il y a des hommes et des femmes, des vies et leur épaisseur. Je propose de défendre les services partout où on en a besoin, le socle de l’égalité. Seulement, il faut faire des choix. (...) Je ne fais pas du bavardage comme Madame Le Pen, à énumérer toutes les clientèles et distribuer l'argent public qu'on n'a pas."

Philippe Poutou : " Nous sommes pour la reconnaissance d'un état d'urgence sociale : 6 millions de chômeurs, 8 millions sous le seuil de pauvreté, 4 millions de gens vivent dans des conditions exécrable, et un Français sur 4 n'arrive pas à se soigner pour des raisons financières. (...) J'entends beaucoup des "on rase gratis" de la part de ceux qui défendent des politiques ultralibérales."

Nathalie Arthaud : "En Guyane, la population a trouvé l'idée pour s'imposer. La lutte collective, c'est le meilleur moyen. Ils ont choisi la voie du rapport de force pour qu'il y ait un peu d'argent qui leur parvienne. (...) "Bien sûr qu'il faut embaucher dans les hôpitaux, dans les transports, dans les écoles, mais l'Etat suit une politique qui sert les intérêts d'une classe sociale : la grande bourgeoisie qui encaisse beaucoup d'argent. Sur le quinquennat Hollande, on atteint 41 milliards d'euros, ce qui représente 1 million d'emplois. Quand j'entends dire qu'on est endetté, la dette n'a pas été faite pour ouvrir des écoles, ou pour construire des hôpitaux, elle a été faite par les banquiers. En France, les grandes fortunes ont augmenté de 18% en un an. Donc il y a de l'argent pour embaucher".

------------------

00 h 25  : Comment voulez-vous rassembler les Français ?

Jean-Luc Mélenchon : "Pour se rassembler, il faut en finir avec l'argent roi, car c'est celui qui divise les êtres humains. Voici mon plan : premièrement changer les institutions et tout remettre à plat pour avoir une véritable République vraiment laïque et sous le contrôle populaire. (...) La République, c'est une manière de penser la vie en commun. Alors bien sûr il s'agit de changer de président, mais avant toute chose ce dont il est question c'est de commencer les jours heureux. Le moment est venu de retrouver le goût du bonheur"."

Nathalie Arthaud : "Je ne veux pas rassembler les Français, je l'ai dit. Il y a des hommes et des femmes qui contrôlent l'argent et qui imposent une dictateur sur des centaines de milliers de travailleurs, transformés en esclaves salariés. (...) J'en appelle à un vote de conscience ouvrière."

François Fillon : "La situation du pays est grave, dans un monde dangereux. Pour retrouver le goût du bonheur, on a besoin d'une transformation profonde. (...) Pour cela, il faut une alternance. Je suis le seul candidat qui la propose et qui peut la mettre en oeuvre avec une vraie majorité. Si les Français ne veulent pas du chaos des extrémistes, s'ils ne veulent pas de la continuité de François Hollande, alors je les appelle à voter pour moi"."

Philippe Poutou : "Nous on s'adresse à ceux qui sont exploités par ce système injuste ! (...) L'exemple du peuple guyanais, c'est la preuve qu'on peut lutter contre ce système par la grève générale. (...) Cette colère-là devrait s'étendre. On peut résister par la grève, la lutte générale, par les blocages. Ce qui nous manque c’est la confiance en nousmême. On peut avoir confiance en nous même, se sentir capables de se faire respecter par nous même. Il y a des batailles sociales à mener et le partage des richesses s’imposera par des luttes sociales. Votez NPA c’est un vote utile dans cette perspective."

Benoît Hamon : " Beaucoup derrière ces pupitres ne veulent retenir que ce qui vous divise, moi je veux vous rassembler. Je vous propose de voter pour le futur désirable que je veux incarner grâce à l’intelligence collective qui est la nôtre, pour la transition écologique, la transformation du travail, que nos enfants grandissent dans un monde vivable. Beaucoup cherchent à retenir de vous ce qui vous opposent. Vous les Auvergnats, les Bretons d’Armor, vous qui avez vibrez aux exploits de Guillaume le conquérant, qui choyez Chateaubriand et Pagnol, qui venez du pays dogon, des rives du fleuve Sénégal, vous êtes la France, dans tout son métissage."

Nicolas Dupont-Aignan : "J'ai entendu beaucoup de promesses ce soir. J'aimerais qu'avant de voter, vous vous posiez des questions. Ceux qui ont fait ces promesses ont-ils cherché à les tenir quand ils étaient au pouvoir ? J'aime mon pays et je ne supporte pas de le voir soumis, divisé. Je suis convaincu que vous, les Français, êtes capables de vous rassembler, à condition que le président de la République vous aime, soit exigeant et respectueux. Je crois à un patriotisme humaniste".

François Asselineau : " Vous avez écouté un débat avec 11 candidats à la présidentielle. Parmi les 11, je suis le seul à prendre la mesure du problème et propose d'entamer la sortie de la France de l'UE, de l'euro et de l'OTAN. N'ayez pas peur. On va vous dire que sortir de l'UE serait l’apocalypse, de se couper du reste du monde, mais ce n'est pas vrai, elle continue. La France donne chaque année 23 milliards d'euros à l’UE et n’en reçoit que 14. ""

Emmanuel Macron : "Le projet que je vous propose, c'est de tourner la page, non pas des cinq dernières années, mais des vingt dernières années. Faire l'alternance en rassemblant les progressistes qui ne gouvernaient pas ensemble. Le projet que je veux porter, c’est un projet d’émancipation par l’école, par la culture qui vous redonnera la fierté d’être Français car j’ai confiance en vous, c’est avec cet optimisme volontaire que je veux renouer."

Jacques Cheminade : " Il faut retrouver les jours heureux de la Libération, mais pas avec les institutions actuelles."

Jean Lassalle : " Il faut engager un effort de guerre pour sauver la paix. Il faut transmettre ce grand et beau pays, l'Europe, le monde, en paix à nos enfants."

Marine Le Pen : " Comment rassembler les Français? En leur rappelant qu'ils ont une nation, une patrie, dont ils sont propriétaires. Ce qui est important, c'est ce sentiment d'appartenir à une civilisation qui est clairement en danger. Moi je leur dis que vous êtes propriétaire, alors vous avez des droits, comme le droit à avoir des frontières. Il est possible de s'en sortir. Mais pour cela, il faut reprendre sa souveraineté nationale. N'ayez pas peur de votre liberté, et usez de cette liberté lors de l'élection présidentielle pour me permettre de remettre votre pays en ordre".

------------------

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

qfkr8v3-O.jpg

La baisse de la natalité est-elle vraiment un problème ?

Publicité