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Cette nuit en Asie : au Japon, un humanoïde prépare votre expresso

Dans le cadre de la “Japan Robot Week”, le groupe industriel japonais Kawada Industries vient de présenter à Tokyo un humanoïde susceptible de tenir un bar.

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Le semi-humanoïde, affublé d’un tablier, débute sa tâche lorsqu’il prend connaissance de la commande passée par les visiteurs sur une tablette connectée

Par Gabriel Grésillon, Yann Rousseau

Publié le 16 oct. 2014 à 06:33

Le groupe industriel japonais Kawada Industries, qui avait déjà installé dans plusieurs usines nippones des robots semi-humanoïdes capables d’effectuer des tâches délicates et différentes, vient de présenter à Tokyo un humanoïde susceptible de tenir un bar. Cherchant à prouver que ses machines ont un potentiel gigantesque en dehors des chaînes d’assemblage d’usines, le groupe a ainsi programmé son robot “Nextage” à préparer différents types de café. Actuellement présenté dans le cadre de la “Japan Robot Week”, organisée dans la capitale japonaise, le semi-humanoïde, affublé d’un tablier, débute sa tâche lorsqu’il prend connaissance de la commande passée par les visiteurs sur une tablette connectée. Equipé de plusieurs caméras et de capteurs très sensibles, il sélectionne avec l’une de ses pinces articulées la capsule adéquate, la place dans la machine à expresso, ajuste le positionnement de la tasse et lance la préparation avant de préparer, parallèlement, de son autre bras, le plateau avec les options “sucre” ou “lait” demandées par le “client”. Il ajoute même délicatement une petite cuillère à café en plastique avant de pousser le plateau complet vers le client. Kawada Industries ne prévoit pas pour l’instant de commercialiser cette solution mais se propose de montrer aux entreprises nippones, qui sont confrontées, dans plusieurs secteurs, à un manque de main d’œuvre très pénalisant, qu’elles pourraient utiliser la large étendue des capacités de leurs humanoïdes “Nextage”. L’Archipel connaît depuis cet été un taux de chômage de seulement 3,5%, correspondant à une situation de plein emploi dans laquelle les offres d’emploi dépassent très largement le nombre de chercheurs d’emploi.

Les banques chinoises au secours de la croissance

Le volume global des crédits était au plus haut depuis trois mois, en Chine, au mois de septembre. D’après des chiffres publiés ce matin, il s’est établi à 1.050 milliards de yuans. En particulier, les prêts bancaires en yuans ont atteint 857 milliards, contre 702 milliards en août. Il est clair que les autorités sont déterminées à relâcher le crédit pour soutenir l’activité. En septembre, des informations de presse avaient révélé que la banque centrale venait de débloquer des crédits à cinq grandes banques commerciales, pour un montant cumulé de 500 milliards de yuans. Au cours du dernier mois, à deux reprises, la même banque centrale a diminué le taux auquel les banques se financent auprès d’elle pour 14 jours. Ce regain de l’activité de crédit pourrait être le signe que le volontarisme de Pékin pour soutenir l’activité économique commence enfin à payer. Jusqu’à présent, les gestes monétaires « ciblés » effectués par le pouvoir central peinaient à être suivis d’effet, ce qui faisait dire aux économistes qu’en dépit d’une offre de crédit facilitée, la demande ne suivait pas. Le chiffre de ce matin peut donc apparaître comme un signal positif dans le contexte de ralentissement actuel. Il reste que, pour l’instant, au plan conjoncturel, les signaux de rebond peinent à se concrétiser. Pékin doit donc redoubler de vigilance quant à l’usage qui est fait de ces prêts bancaires, et s’assurer qu’ils ne servent pas majoritairement à refinancer d’anciens crédits arrivant à terme, dans une dangereuse spirale de l’endettement. Preuve de sa vigilance sur ce point, le pouvoir semble lancer actuellement, de façon discrète, une campagne d’assainissement du marché obligataire, bloquant provisoirement ce canal de financement pour les entreprises publiques mais aussi pour les gouvernements locaux.

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Pas de rallumage de centrale nucléaire au Japon en 2014

Si l’autorité de régulation du nucléaire a déjà donné son accord technique pour le rallumage de deux réacteurs de la centrale de Sendai, située au sud-ouest du Japon, l’électricien Kyushu Electric Power, qui exploite le site, n’a toujours pas obtenu le feu vert des communautés locales et ne devrait pas, selon les médias locaux, être en mesure de remettre en marche sa centrale cette année. Alors que les 48 réacteurs du pays sont actuellement à l’arrêt, les électriciens et le gouvernement de Shinzo Abe espéraient réussir à relancer rapidement ces premières tranches afin d’enclencher une dynamique de reprise dans les autres centrales de l’Archipel afin de faire baisser rapidement le coût de production de l’électricité. Pour pouvoir remettre en ligne ses réacteurs de Sendai, Kyushu Electric doit obtenir un vote favorable du conseil municipal de la ville de Satsumasendai qui abrite la centrale. Des réunions publiques d’information sont actuellement organisées par l’organisation et les autorités centrales avec la population pour expliquer les conditions du redémarrage. A l’issue de ces échanges, les élus locaux devraient se réunir début novembre pour se prononcer sur le rallumage. Et actuellement 23 des 26 conseillers municipaux seraient, selon Reuters, favorables à cette reprise. Une fois cette étape passée, ce sont les élus de la préfecture qui se réuniront pour voter. Mais ce scrutin ne pourrait se tenir qu’à la fin du mois de décembre. Et s’il validera probablement un rallumage, il ne permettra pas un redémarrage immédiat. Kyushu Electric devant encore se soumettre à d’ultimes visites de contrôle du régulateur.

Washington ménage Pékin au plan monétaire

Une fois de plus, les Etats-Unis se sont abstenus de traiter la Chine de pays manipulant sa monnaie. Dans le cadre d’un rapport semestriel remis au Congrès, le Trésor américain a même été jusqu’à reconnaître que la devise avait « partiellement rebondi » depuis une baisse de son taux de change cette année. Washington constate une « volonté renouvelée de la part des autorités d’autoriser une monnaie plus forte et de réduire l’intervention (politique) » pour établir ce taux de change. Pour autant, le yuan chinois demeure « sous-évalué de façon significative », selon la formule consacrée. En s’abstenant de traiter la Chine de pays manipulant sa monnaie, Washington évite une guerre commerciale et diplomatique avec la deuxième puissance économique mondiale, car un tel terme ouvrirait la voie à des sanctions sur les importations de « Made in China » aux Etats-Unis. Si la Chine a laissé sa devise s’apprécier tendanciellement au cours des dernières années, certains commentateurs commencent à envisager l’hypothèse d’un retournement de tendance : en plein coup de frein économique, un tel geste de Pékin redonnerait un coup de fouet à ses exportateurs. Mais il aurait probablement de lourdes conséquences sur d’autres plans, en particulier en matière financière.

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