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COP 21 : les lignes de force du futur accord de Paris se dessinent enfin

Le nouveau projet de texte publié par l’ONU va à l’essentiel et constitue une mouture bien plus explicite que les précédentes sur laquelle 196 Etats vont devoir s’entendre en décembre.

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L’objectif de la COP 21 est de limiter à 2 degrés le réchauffement terrestre en 2100

Par Joël Cossardeaux

Publié le 6 oct. 2015 à 19:28

Entamé à Genève l’automne dernier, le lent processus de décantation du futur accord de Paris sur le climat s’opère enfin. A moins de deux mois de la tenue, au Bourget, de la conférence mondiale qui doit le sceller, le secrétariat de la conven­tion-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a publié, lundi, une mouture bien plus explicite que les précédentes du projet de texte sur lequel 196 Etats vont devoir s’entendre en décembre pour maintenir le réchauffement terrestre dans la limite de 2 degrés en 2100.

« Il n’y a plus de placard à options comme c’était le cas précédemment », se félicite un observateur. La copie rendue par les deux coprésidents chargés de cadrer les négociations, l’Algérien Ahmed Djoghlaf et l’Américain Dan Reifsnyder, est quatre fois moins volumineuse que la version précédente qui s’étalait sur plus de 80 pages. Elle s’articule autour de deux textes de taille équivalente, celui de l’accord lui-même dont les dispositions s’appliqueront à compter de 2020 et celui relatif aux décisions relevant spécifiquement de la COP de Paris, qui n’attendront pas.

Un travail de concision salué par les ONG. « Les pays n’auront plus l’excuse de dire que les négociations sont bloquées, comme ils pouvaient le faire jusqu’à présent du fait d’un texte au périmètre bien trop vaste », explique Pierre Cannet, responsable du Programme Climat et Energie au WWF. Ce « non paper » tombe bien. La dernière session de négociations préalables à la conférence de Paris se tient à Bonn du 19 au 23 octobre prochain. Contrairement aux deux précédentes, les délégations des pays disposeront de repères pour discuter les points clés du futur accord. Le principe d’un rendez-vous en 2018 ou en 2019 pour remettre sur la table les engagements des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) est préconisé. Un exercice qui s’impose d’autant plus qu’au vu des 146 contributions transmises à ce jour à la CCNUCC, l’objectif des 2 degrés ne sera pas tenu.

L’intention est aussi de maintenir le niveau d’ambition des Etats. C’est ce que fait apparaître le projet de texte en introduisant l’idée d’une communication de ces objectifs tous les cinq ans. Autre point émergent, la notion de pertes et dommages dus aux pays les plus vulnérables a enfin son ticket d’entrée. Il figure à l’article 5 du projet d’accord de la conférence de Paris.

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Dernière clarification, les 100 milliards de dollars promis, chaque année, à partir de 2020 pour aider les pays pauvres à financer leurs travaux d’adaptation au changement climatique, s’entendraient comme un plancher qu’il va donc falloir relever au-delà de cette date.

Reste à savoir comment et, avant cela, à déterminer si la trajectoire actuelle des financements est la bonne pour arriver à cette somme minimale d’ici cinq ans. La réponse à cette question tombera ce mercredi à Lima en marge de l’assemblée annuelle des institutions financières internationales. Ce rapport de l’OCDE dresse l’état des engagements pris par les pays riches à la COP de Copenhague en 2009.

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