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Twitter lance de nouveaux outils pour développeurs

La société californienne veut devenir incontournable dans l'écosystème mobile grâce à Fabric.

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Quand twitter drague les développeurs...

Par Nicolas Rauline

Publié le 22 oct. 2014 à 20:11

Le signal est fort. Comme Google avec I/O et Facebook avec son F8, Twitter a organisé ce mercredi, pour la première fois, sa conférence développeurs, Twitter Flight. Un millier de développeurs venus du monde entier étaient attendus a cet événement, à San Francisco, à quelques mètres seulement du siège de la société. Avec un message fort : Twitter compte bien faire fructifier son écosystème et s'appuyer, comme les autres géants Google, Amazon, Apple ou Facebook, sur la créativité des développeurs pour apporter de nouveaux services. Et un credo : le faire avant tout sur mobile. Pour l'occasion, le directeur général de Twitter Dick Costolo a annoncé le lancement de nouveaux outils pour aider les développeurs, sous une nouvelle entité : Fabric.

Celle-ci s'appuie notamment sur Crashlytics, une société rachetée par Twitter il y a quelques mois. Avec cette nouvelle stratégie, Twitter semble être reparti d'une feuille blanche. "La priorité n'était pas de savoir si c'était bon pour nous mais de savoir si c'était bon pour vous", a indiqué Dick Costolo en s'adressant aux développeurs. Fabric ne mettra donc pas forcément en avant la plate-forme Twitter mais, d'une manière plus générale, donnera des outils gratuits de développement et d'analyse des applications.

Des outils gratuits

C'est ainsi que Twitter a inauguré, par exemple, un nouveau système d'identification. Au lieu de s'autentifier par son e-mail, son compte Facebook ou son compte Twitter comme aujourd'hui, il propose un système basé sur le numéro de téléphone, censé être plus simple et plus sécurisé pour l'utilisateur. Fabric proposera également un outil pour détecter les bugs en direct ou encore suivre le nombre d'utilisateurs d'une application, a un moment donné. Le tout gratuitement. Avec MoPub enfin, une régie également rachetée par Twitter, les développeurs pourront gérer leur monétisation. Twitter fait ainsi le pari qu'il pourra installer ces outils chez un maximum de développeurs et in fine, profiter des données ainsi récoltées. Plusieurs partenaires utilisent déjà ces nouveaux outils, comme l'application tendance du moment dans la Silicone Valley, Canonball, mais aussi McDonalds, le Wall Street Journal, Spotify ou Jawbone.

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Les relations entre Twitter et son écosystème n’ont pas toujours été aussi idylliques. En août 2012, la société avait restreint les conditions d’utilisation de sa plate-forme pour les développeurs, affectant de nombreuses applications tierces qui développaient des services pour les utilisateurs de Twitter. Les plus touchés avaient notamment été ces applications qui permettaient de tweeter, de visualiser son fil d’activité ou de ranger ce fil selon plusieurs thématiques. Celles-ci faisaient, en effet, de l’ombre à l’audience de Twitter, au moment où le réseau mettait en place son modèle économique et avait besoin de montrer des chiffres au marché. De nombreux développeurs s’étaient alors ému de ces pratiques et s’étaient éloigné de l’écosystème Twitter, lui préférant par exemple Facebook.

Stratégie mobile

Aujourd’hui, la donne est nouvelle. La croissance de sa base d’utilisateurs est repartie à la hausse, après avoir longtemps stagné. Twitter compte désormais 271 millions d’utilisateurs actifs par mois, selon les chiffres fournis lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre. Et les résultats publicitaires sont encourageants sur tous les marchés. Twitter a dégagé 277 millions de dollars de recettes publicitaires au deuxième trimestre (+129%), sur un total de 312 millions de chiffre d’affaires. Surtout, une place est à prendre sur le mobile, pour séduire les centaines de millions de personnes qui utilisent désormais prioritairement leur smartphone ou leur tablette pour naviguer sur Internet. Twitter est aujourd’hui, parmi les géants du Net, la société la plus mobile proportionnellement, avec 211 millions d’utilisateurs mobiles sur un total de 271 et 81% de ses recettes publicitaires générées sur mobile. Un chiffre à relativiser au vu de sa part de marché globale sur la publicité mobile: 2,6% cette année dans le monde selon eMarketer, contre 20,4% par exemple pour Facebook.

Nicolas Rauline, à San Francisco

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