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Nicolas Sarkozy veut faire travailler plus les enseignants

Invité sur France Inter, l'ex-chef de l'Etat a également proposé de revoir le calendrier scolaire, est revenu sur son précédent mandat, et a égratigné au passage ses concurrents à la primaire de la droite.

Par Les Echos

Publié le 18 oct. 2016 à 10:43

"Vous connaissez ce proverbe : quand je m'ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure". La conclusion de Nicolas Sarkozy sur est connue et souvent utilisée par l'ex-président.

Nicolas Sarkozy s'est lancé ce mardi matin dans un jeu de comparaison, d'abord avec son premier quinquennat : "il y a le retour d'expérience. On ne change pas fondamentalement ses traits de caractère, mais on apprend. De ses échecs, parfois de ses succès. J'ai appris en 2012".

Et d'ajouter : "Je ferai plus attention à ma façon d'exprimer un certain nombre de choses. J'irai plus vite aussi dans la mise en place d'une politique, parce que le temps est compté. Mais il faut vraiment avoir exercé le pouvoir pour savoir ça". Quand à sa défaite de 2012, il dit avoir appris et cite Nelson Mandela : "soit je gagne, soit j'apprends".

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Sur la primaire de la droite

L'ex-chef de l'Etat s'est également exprimé sur ses adversaires à la primaire de la droite. "Bruno Le Maire souhaitait être mon Premier ministre. Il ne devait pas être très différent de moi, sinon pourquoi l'aurait-il voulu ? Et il a été ministre les cinq années".

Alain Juppé ? " Il a fait l'ouverture (en 2007) et la fermeture (en 2012)". Jean-François Copé ? " Il était tellement heureux de ce que je faisais qu'il avait conceptualisé le thème de la coproduction législative".

Sur les professeurs

Traditionnellement très écoutée par les enseignants, la radio France Inter a interrogé Nicolas Sarkozy sur sa proposition d'augmenter le temps de présence des enseignants : " Il faut revaloriser la fonction des enseignants tout en augmentant leur durée de présence dans les établissements", a-t-il dit, "Tous les mois et demi, il y a 15 jours de vacances. Quelle famille peut supporter ça ? Il faut revoir le calendrier scolaire".

Alors, l'ex-chef de l'Etat renoue avec un "travailler plus pour gagner plus", dans une nouvelle version : 37 heures par semaines, payées 37 heures, plutôt que 35 heures : "Je veux mieux payer les professeurs, leur demander plus d'heures de présence, et mieux encadrer les enfants."

Sur les affaires

Nicolas Sarkozy s'est de nouveau exprimé sur l'affaire Bygmalion, répondant aux questions d'un auditeur : "Dans mon cas , c'est la première fois qu'un candidat à la présidentielle a été autant examiné (...) Les comptes de ma campagne présidentielle, c'est 40 cartons, je défie n'importe quel candidat de viser toutes les factures" et de se définir comme le premier candidat à la présidentielle qui n'aura rien coûté au contribuable avec "le remboursement intégral de ma campagne". Il a aussi accusé les médias d'avoir moins parlé de son non-lieu, que de "toutes les polémiques".

Sur François Hollande et Mitterrand

Nicolas Sarkozy accuse encore le président de la République d'avoir menti durant la campagne de 2012. Interrogé sur les lettres de François Mitterrand à Anne Pingeot, Nicolas Sarkozy dit ne pas aimer "cette espèce d'impudeur qui consiste à tout balancer".

Il rappelle aussi qu'une telle affaire - où la maîtresse du Président vit dans un appartement d'Etat - aurait fait scandale sous une présidence Sarkozy ou Hollande. Quant à sa déclaration durant son quinquennat sur Carla Bruni en conférence de presse où il disait que "c'était du sérieux", il explique que lorsqu'on aime quelqu'un, "on lui donne un statut", façon ainsi d'adresser une attaque à François Hollande : "On ne traite pas une femme qu'on aime comme une maîtresse. Quand on est Président, on lui donne un statut".

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