Suspicion de « peste de l’olivier » à Nice
La présence de la bactérie tueuse de végétaux Xylella Fastidiosa est « suspectée » sur des arbustes décoratifs plantés à Nice. « Des analyses complémentaires » sont toutefois nécessaires pour confirmer ou non ce qui serait le premier cas dans les Alpes-Maritimes.
Par Les Echos
Importée du Costa Rica, la bactérie tueuse « Xylella Fastidiosa » semble inarrêtable. Depuis plusieurs mois, elle fait des ravages dans la région des Pouilles, en Italie, où elle a contaminé 3.000 oliviers. Sans remède trouvé, les oléiculteurs ont dû se résoudre à les abattre. Cette fois, elle aurait atteint les Alpes-Maritimes.
Des arbustes décoratifs, des polygates à feuille de myrte plantés sur un alignement d’un terre plein central de la ville de Nice, seraient touchés. La détection de ce végétal suspect a été réalisée dans le cadre préventif de 371 prélèvements de végétaux depuis février 2014 dans la région PACA. Le président du conseil départemental Éric Ciotti a annoncé ce « premier cas » jeudi soir. Mais « des analyses complémentaires » sont nécessaires pour confirmer ou non ce qui serait le premier cas dans les Alpes-Maritimes, a indiqué vendredi la préfecture.
Ces analyses doivent également déterminer les cas échéant la sous-espèce de bactérie qui serait présente. En effet, une sous-espèce de la bactérie a été découverte en Corse le 22 juillet. Cette sous-espèce ne s’attaque pas aux oliviers mais justement aux polygales à feuilles de myrte, arbuste décoratif généralement importé d’Italie. La bactérie qui a ravagé 30.000 hectares d’oliviers dans les pouilles, en Italie, appartient à une autre souche.
Désinsectisation de la zone
Dans les deux cas, les autorités ont tout intérêt à identifier rapidement la bactérie et les arbres touchés. Transportée par un minuscule insecte, le « Philaenus spumarius », la Xylella se déplace très vite et peut même entrer dans les voitures pour voyager.
Pour éviter tout risque éventuel de propagation de la bactérie, des mesures de prévention sont déjà en cours à Nice: inventaire des végétaux dans un rayon de 100 mètres, désinsectisation de la zone, enquête épidémiologique, protection anti-insectes par filet ou destruction. « Si le cas de foyer dans les Alpes-Maritimes venait à être confirmé, toutes les mesures adaptées seraient déployées sans délai par l’État pour la gestion d’un danger sanitaire d’importance nationale », ajoute la préfecture.
Source AFP