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Macron continue de verrouiller les postes clefs

¤ Le président finalise la distribution des principaux postes de l'Assemblée. ¤ Les députés de la majorité se réunissent en séminaire ce week-end.

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Par Grégoire Poussielgue

Publié le 23 juin 2017 à 01:01

Le 18 mai dernier, lors du premier Conseil des ministres suivant sa prise de fonctions, Emmanuel Macron avait déclaré que le premier gouvernement Philippe avait « vocation à durer ». Un mois plus tard, bis repetita. Le deuxième gouvernement d'Edouard Philippe « a vocation à durer longtemps et à contribuer à la réussite de ce quinquennat », a déclaré jeudi Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Voilà pour les figures imposées, incontournables lorsqu'une nouvelle équipe prend ses fonctions. Le nouvel exécutif se réunira vendredi et samedi en séminaire, a précisé le porte-parole.

« Carré de fidèles »

Des trentenaires, une ouverture qui se poursuit à droite sans que la gauche ne soit oubliée, des personnalités reconnues pour leur compétence et quasiment aucune nouvelle figure connue de la politique... « Emmanuel Macron a construit un gouvernement dans l'esprit novateur d'En marche, en privilégiant la compétence au carriérisme politique », se félicite Renaud Dutreil, ancien ministre et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron.

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A l'inverse, il est aussi possible de voir dans cette nouvelle équipe un verrouillage en bonne et due forme : le Modem, principal allié d'Emmanuel Macron, perd de son influence. Avec les départs de Richard Ferrand et de François Bayrou, très peu de ministres (Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire) n'ont le poids politique suffisant pour s'opposer au locataire de l'Elysée, un mouvement de balancier évident par rapport au quinquennat précédent. Enfin, les très proches du président (Stéphane Travert, Benjamin Griveaux, Julien Denormandie) ont fait une entrée remarquée. « Cela risque de fonctionner comme pendant la campagne, avec un carré de fidèles répartis entre l'Elysée et le gouvernement », note un observateur.

Après ce remaniement postlégislatives plus agité que prévu, le deuxième acte se jouera ce week-end à l'Assemblée. Les 308 nouveaux députés de La République En marche (LREM) y sont convoqués en séminaire. Le rendez-vous est d'importance, puisqu'il doit d'abord permettre à Richard Ferrand de se faire élire président du groupe LREM au Palais-Bourbon. Candidat de l'Elysée et cheville ouvrière du mouvement pendant la campagne, il devrait passer cette étape sans encombre. Moins visible qu'un ministère, la fonction n'en sera pas moins capitale, car il s'agira de faire tourner le groupe efficacement, alors que l'écrasante majorité des députés LREM n'a aucune expérience parlementaire.

Le séminaire doit aussi permettre de désigner le candidat au perchoir, la présidence de l'Assemblée, l'élection étant prévue mardi. « C'est plus compliqué, car il n'y a pas de candidature naturelle », note un proche d'Emmanuel Macron. Les noms de François de Rugy et de Brigitte Bourguignon circulent, mais une surprise n'est pas à exclure. Plus institutionnel que la présidence du groupe, le perchoir n'en est pas moins un poste stratégique dans l'organisation du travail parlementaire, dont le locataire est là pour cinq ans. Au cours du même séminaire, les présidents des commissions et les questeurs devraient aussi être identifiés.

Grégoire Poussielgue

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